Culture-list #6
Alors que le mois d’avril vient tout juste de commencer, je me suis rendue compte qu’il s’était passé près de deux mois depuis ma dernière édition de « Culture-list », suffisamment longtemps pour avoir terminé un certain nombre de livres et de séries… c’est donc le moment idéal pour vous parler de ce que j’ai préféré, avant que je ne me retrouve avec une liste longue comme le bras !
Je continue à ne pas bien comprendre où file le temps, alors qu’il se fait assez long paradoxalement. Pas besoin de vous faire un dessin, entre une pandémie sans fin, un avenir professionnel qui se précise mais où rien n’est encore certain et un relatif isolement social qui se fait pesant, j’ai connu mieux côté moral (et je suis sûre que c’est le cas de beaucoup de monde).
Parfois, même mes livres et autres jeux ne suffisent plus à insuffler un peu de légèreté… Mais heureusement, tous ces autres univers dans lesquels je m’échappe au quotidien m’apportent tout de même leur dose d’aventure, de douceur ou d’évasion (au choix) !
Parmi les choses dont je vais vous parler aujourd’hui se trouvent beaucoup de choses assez différentes les unes des autres – une BD qui s’est hissée parmi mes favorites de tous les temps, une série historique irrévérencieuse à souhait, un film à l’énergie féministe galvanisante, un petit livre tout doux et une trilogie fantasy complexe… Comme d’habitude, je vous laisse avec un sommaire qui vous permettra d’accéder à la catégorie qui vous intéresse le plus !
∙ Séries
Ces dernières semaines ont été l’occasion de terminer et/ou de commencer plein de séries, toutes assez différentes les unes des autres. À l’heure où je vous écris, je viens juste de terminer de regarder les six saisons de Community, mais je suis assez partagée – les deux dernières saisons étaient si mauvaises que j’ai un peu de peine à me souvenir des bon côtés de la série (où la plupart des personnages sont assez agaçants en soi).
Le mois de mars aura aussi été l’occasion de rattraper notre retard et de regarder la seconde saison de The Mandalorian. Je ne vous en parle pas en détail ici aujourd’hui, mais j’ai vraiment beaucoup aimé cette saison, même si la fin m’a un peu brisé le cœur… Enfin, nous avons commencé il y a quelques jours à regarder The Morning Show, et pour l’instant j’aime beaucoup. Nul doute que je vous en parlerai une fois que j’aurai terminé mon visionnage !
The Great
Quand Catherine arrive à la cour de Russie pour épouser l’Empereur Pierre III, sa candeur et sa sensibilité vont rapidement se heurter au train de vie dissolu et violent de son époux… Idéaliste, elle rêve d’apporter ses idées progressistes au peuple russe et décide que le meilleur moyen d’y arriver et de renverser l’Empereur.
En grande amatrice de séries historiques, j’ai fini par me pencher sur The Great (qui m’avait été chaleureusement conseillé par ma famille) et : j’ai adoré !
Si la série se base effectivement sur des faits historiques, elle prend beaucoup de libertés et distille çà et là quelques anachronismes mais c’est un parti pris – la série est délicieusement irrévérencieuse et c’est ce qui fait tout son charme.
Elle est portée par un duo d’acteurs assez formidables dans leurs rôles respectifs. Elle Fanning en Catherine, délicate à son arrivée à la cour, va doucement (mais sûrement) prendre de l’assurance et révéler bien plus de force et de détermination qu’on ne pouvait imaginer… Quant à Nicholas Hoult, il brille en monarque imprévisible, immature, habitué à ce que la cour toute entière admire le moindre de ses mouvements mais sait également lui insuffler davantage de profondeur à mesure que la saison avance.
The Great est riche en scènes hilarantes dont l’humour noir est omniprésent, mais les enjeux de l’intrigue restent dramatiques et la violence et la cruauté ne sont jamais très loin… (peut-être parfois à outrance d’ailleurs)
Les décors et costumes, ainsi que la mise en scène ne sont pas en reste – tout est superbement opulent et soigné, et toutes les robes (et coiffures) portées par Elle Fanning m’ont fait rêver… À savoir également que c’est Tony McNamarra, coscénariste de La Favorite, qui dirige la série, d’où peut-être un petit air de ressemblance tant dans le fond que dans la forme, même si de mon côté je n’avais pas adoré La Favorite.
En somme, The Great est une pépite d’humour caustique, au ton volontairement provocant et qui s’arrange avec l’Histoire pour raconter l’ascension de Catherine la Grande, faisant d’elle une égérie du progressisme et du féminisme avant l’heure. C’est une série drôle, cruelle mais bien rythmée et avant tout portée par un duo d’acteurs qui fait des étincelles !
Une seconde saison a été confirmée, et j’ai bien hâte de la découvrir à sa sortie…
La série est à voir sur Amazon Prime via Starzplay.
Ginny & Georgia
Georgia et ses deux enfants, Ginny et Austin viennent de s’installer dans une ville idyllique, fuyant le passé pour construire une nouvelle vie. L’occasion pour Ginny d’avoir enfin de vrais amis ? Mais la vie avec sa mère (qui l’a eue très jeune) n’est pas dénuée de rebondissements…
À vrai dire, je n’étais pas très sûre de vous parler de Ginny & Georgia, étant donné que la série ne m’a pas entièrement séduite… mais j’ai pensé qu’après tout, un peu de légèreté et de drama ne faisait pas de mal (surtout en ce moment) !
La série mêle intrigues adolescentes, avec tous ses clichés (il faut bien l’avouer) et un côté un peu Desperate Housewives qui concerne davantage le passé trouble de Georgia, le tout raconté sur un ton plutôt léger et drôle. Personnellement, la série m’a paru inégale, mais force est de constater que j’avais tout de même hâte de connaître la suite, épisode après épisode…
Ginny & Georgia a aussi un ton très actuel et évoque des sujets intéressants, plus ou moins graves – le féminisme, l’auto-mutilation, la dépression, le harcèlement scolaire, l’homosexualité, le racisme, le viol, etc. J’ai aussi trouvé très chouette de voir un second rôle de sourd-muet, intégré de façon naturelle dans l’intrigue. D’autres sujets m’ont semblé être abordés de façon plus maladroite, comme s’il fallait à tout prix tout représenter, façon catalogue. (mais c’est, je trouve, un écueil de beaucoup de productions de Netflix, comme s’il y avait un bingo des représentations à respecter et c’est parfois amené de façon artificielle)
La série est aussi riche en flashbacks sur l’enfance et la jeunesse de Georgia, ce qui rend son personnage d’autant plus attachant (sa jeunesse est loin d’avoir été très joyeuse). En revanche, j’ai eu un peu plus de difficultés à comprendre ou même aimer le personnage de Ginny, qui m’a semblé un brin injuste et égocentrique…
Cela dit, j’ai trouvé l’ensemble des acteurs plutôt convaincants dans leurs rôles respectifs, même si certains n’échappent pas aux clichés et j’ai vraiment beaucoup aimé Brianne Howey dans le rôle de Georgia, un personnage bien plus complexe et intelligent qu’il n’y paraît au premier abord.
Une série à découvrir, malgré ses faiblesses, pour son rythme enlevé, ses intrigues parfois un peu tirées par les cheveux mais captivantes et surtout pour son duo d’actrices dans des rôles de femmes fortes et indépendantes.
Vous avez regardé Ginny & Georgia vous ?
La série est à voir sur Netflix.
∙ Livres
Côté lecture, j’ai lu pas mal de BDs (comme souvent empruntées à la bibliothèque), mais aussi quelques essais (sur l’anarchisme et le féminisme) et finalement assez peu de romans, à l’exception de la trilogie fantasy dont je vais vous parler ci-après…
Résine, Elodie Shanta
Claudin rentre chez lui affolé : sa femme Résine est accusée d’être une sorcière. Ils s’enfuient et commencent une nouvelle vie dans le village de Floriboule, mais leur arrivée est à l’origine de nombreux problèmes – accusations infondées, procès en sorcellerie, confrontation avec des villageois aussi sexistes qu’obscurantistes…
Énorme coup de cœur pour cette BD qui m’a été offerte à mon anniversaire (et dont je vous ai déjà parlé sur Instagram par ailleurs). Tout m’a séduit : le style enfantin, les couleurs douces, le ton incisif, l’humour omniprésent, l’amitié et l’amour qui y sont dépeints – tout vous dis-je !
J’ai adoré comment l’autrice s’est emparée de l’histoire des chasses aux sorcières pour en faire un récit pleine d’empouvoirement (de l’anglais empowerment) et de sororité qui laisse la part belle aux femmes indépendantes et dépeint le sexisme avec malice sous les traits d’un petit homme ridicule.
Mon seul regret ? Que cette BD soit si courte ! J’ai pourtant pris mon temps lors de ma lecture, savourant chaque réplique, me plongeant dans chaque dessin… mais rien à faire, la fin est arrivée bien trop vite. Heureusement, je pourrai m’y replonger à l’envi, l’album faisant désormais partie de ma collection.
Je vous conseille donc chaleureusement cette BD, à lire à tout âge !
His Dark Materials (À la Croisée des Mondes en VF), Philip Pullman
Dans un monde qui ressemble au notre, Lyra, jeune fille impétueuse, se met à la recherche de son meilleur ami, disparu mystérieusement, avec son dæmon Pantalaimon, alors qu’elle-même vient de quitter Oxford, pour partir à Londres avec la non moins mystérieuse Mrs Coulter. Ses aventures vont la mener dans le grand nord, sur les traces de Lord Asriel et le chemin est semé d’embûches…
Lors de ma dernière édition de « Culture-list » je vous avais parlé de l’adaptation télévisuelle de la trilogie littéraire de P. Pullman (que j’avais adorée) et après trois mois de lecture, je suis enfin venue à bout des plus de mille pages des livres – je dis enfin, mais j’ai beaucoup aimé cette immersion plus lente, ces chapitres picorés par-ci, par-là avant de me coucher.
J’ai beaucoup aimé les deux premiers tomes, mais comme je suis quelqu’un de très visuel, il est fort probable que le fait d’avoir regardé leur adaptation avant m’ait quelque peu influencée – j’avais en tête tout l’univers et les acteurs choisis pour la série lors de ma lecture et je sais que beaucoup n’aiment pas être influencés de la sorte mais moi j’ai adoré. Peut-être que mon imagination est paresseuse, qui sait, mais la lecture des livres a tout simplement enrichi un monde et des personnages auxquels je m’étais attachée via la série.
Par ailleurs, la richesse des thèmes et la complexité des intrigues (qui pour autant ne perdent pas le lecteur en route) est telle qu’il me semble difficile de parler de façon succinte de His Dark Materials. Mais comme je n’ai pas vocation à écrire une dissertation sur le sujet, je vais m’en tenir à vous dire ce que j’ai préféré dans cette trilogie !
Outre l’attrait pour tout l’univers de la saga, où le monde de Lyra semble être si proche du notre et pourtant si différent, avec un petit quelque chose de steampunk et de magique (bien qu’il y ait peu de magie pratiquée ouvertement), sa superposition à une multitude d’autres mondes (dont le notre) est une des choses qui m’a le plus fascinée… (peut-être parce que j’y crois presque pour-de-vrai)
J’ai aussi beaucoup aimé comment était décrite l’amitié dans les livres et je me suis beaucoup attachée à un certain nombre de personnages, dont Lyra qui, pourtant, m’avait parue un peu agaçante au début (je crois que son caractère énergique a fini par me séduire après tout). Mais parmi mes favoris il y a Mary Malone, que j’ai vraiment beaucoup aimé découvrir davantage dans le dernier tome (alors qu’elle est dans un monde peuplé de créatures que j’avais bien du mal à imaginer d’ailleurs !), Lee Scoresby que j’avais déjà beaucoup aimé à l’écran ainsi que Iorek, tous trois des alliés de Lyra.
Le dernier tome m’a paru parfois un peu trop riche en rebondissements, avec beaucoup de choses qui se passent… et je suis un peu partagée sur la toute fin de la saga, mais je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte si vous ne l’avez pas encore lue !
Je pense que si j’avais lu His Dark Materials quand j’étais plus jeune, disons adolescente, mon enthousiasme aurait été encore plus grand. J’aurais davantage pu m’identifier à Lyra (et je pense qu’elle m’aurait peut-être impressionnée, mais moins agacée) et à Will et aux thèmes entourant le passage de l’enfance à l’âge adulte… Mais peut-être que j’aurais moins apprécié le propos politique et moral développé tout au long de l’histoire, qui sait !
Mais quoi qu’il en soit, je suis très contente d’avoir enfin pu me plonger dans His Dark Materials, qui fait tout de même partie, il me semble, des incontournables de la littérature fantasy – et à juste titre ! L’univers crée par P.Pullman est fascinant et si riche qu’une relecture dans quelques années mettra sûrement en lumière des choses qui m’ont échappé… mais en attendant, je me plongerai sans doute d’ici quelque temps dans la prequel et suite que l’auteur est en train d’écrire (dont deux tomes sont déjà sortis).
Et vous, avez-vous lu À la Croisée des Mondes ?
La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm
Ce petit livre de Philippe Delerm est un recueil de trente-quatre petites nouvelles poétiques, qui parlent des choses banales de la vie tout en faisant appel aux souvenirs, aux sensations et à une douce nostalgie qui a le don de me réconforter.
Je l’ai lu un dimanche matin ensoleillé et je crois qu’il n’y avait pas meilleur moment que celui-ci pour se plonger dans un recueil aussi doux et sensoriel – quand l’auteur parle des petits pois écossés, on sentirait presque la fraîcheur de ces derniers sous nos doigts.
Les odeurs, la lumière, les sensations… tout est très vivant et imagé, infiniment poétique et nous rappellera forcément quelques souvenirs de notre propre enfance. Comme il a été publié en 1997, certaines choses paraitront peut-être trop surannées pour de jeunes lecteurs qui n’ont jamais connu les cabines téléphoniques par exemple, mais mis à part ça, il me semble que ces petites nouvelles ont quelque chose de très universel.
Il me semble que l’auteur a publié d’autres recueils du genre, dans lesquels je ne manquerai pas de plonger à l’avenir. Vous me connaissez, je suis quelqu’un de très nostalgique et ce petit livre m’a parfaitement comblée pour cette raison exactement.
Et vous, avez-vous lu La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules ?
∙ Films
Avec les cinémas fermés, découvrir de nouveaux films est plus difficile mais… heureusement qu’il y a Netflix !
Moxie, un film de Amy Poehler
Lassée du sexisme ordinaire qui règne au sein de son lycée et inspirée par le passé rebelle de sa mère, Vivian, une ado réservée, publie anonymement un fanzine féministe qui va déclencher une véritable révolution.
Adapté du roman éponyme de J. Mathieu, Moxie est un teen movie plein d’énergie et d’empouvoirement féministe absolument galvanisant – j’ai adoré le regarder, et le soir où je l’ai vu il m’a complètement fait oublier le spleen dans lequel je m’étais enlisée juste avant.
Ce n’est pas un film parfait, certaines choses m’ont semblé peu réalistes (et avec le recul d’autres m’ont un peu fait tiquer) mais globalement un teen movie qui s’empare à ce point des enjeux féministes… c’était pas trop tôt !
J’ai adoré la fraîcheur de ces adolescentes, toutes différentes, qui s’allient dans une lutte contre le patriarcat (à leur échelle) et le film est très rythmé, plein d’énergie (et ça fait du bien).
À noter aussi que la bande originale est très chouette aussi, avec ce côté punk des années 80′ qu’on retrouve distillé tout au long du film à travers le graphisme du fanzine de Vivian ou même parfois le look des personnages.
Bref, j’ai adoré Moxie, c’est un film léger et inspirant, peut-être pas assez subtil dans son discours sur le féminisme, mais hé, au moins il a le mérite d’exister et franchement, c’est mieux que rien !
Vous avez vu Moxie vous ?
I Care a Lot, un film de J. Blakeson
Marla Grayson est une tutrice légale réputée, spécialisée auprès d’individus âgés et riches. Aux dépens de ces derniers, elle s’enrichit et prospère. Mais sa prochaine victime, s’avère avoir de dangereux secrets. Marla va devoir utiliser son esprit et sa ruse si elle souhaite rester en vie…
Je dois vous dire que je ne m’attendais pas du tout à voir ce mélange de thriller et de comédie noire quand j’ai lancé le film il y a quelques semaines, m’étant plus ou moins volontairement peu informée sur ce dernier. Et quelle claque !
L’intrigue et les personnages sont amoraux à souhait, ce que le film dénonce (les dérives de la mise sous tutelle, quelque chose dont je n’étais pas du tout au courant d’ailleurs) est terrifiant et le tout est servi dans un rythme enlevé, par des acteurs tout à fait convaincants.
Je n’ai personnellement eu d’yeux que pour Rosamund Pike que j’ai trouvée formidable dans un rôle absolument détestable. J’ai aussi aimé qu’elle interprète un personnage lesbien, sans que cette romance soit mise en avant de façon un peu artificielle pour faire jouer la carte d’inclusivité (cf ce que je disais plus haut pour Ginny & Georgia).
Bon côté féminisme on repassera (parce qu’ici les femmes fortes ne sont que des cupides créatures qui ont soif d’argent et de pouvoir, et je ne caricature à peine) mais on prend bizarrement tout de même beaucoup de plaisir à regarder le bras de fer qui oppose Rosamund Pike et Peter Dinklage…
Entre divertissement cruel et comédie pas-si-drôle qui a quand même un message politique à faire passer, I Care a Lot a été une bonne surprise. Il y a quelques longueurs, pas mal de malaise face aux actions de Marla notamment, mais le film m’a tenue en haleine jusqu’à la fin et l’interprétation de Rosamund Pike éclipse, pour moi, les quelques faiblesses du film.
En allant voir les critiques des spectateurs sur Allociné, j’ai été très étonnée de voir autant de critiques négatives – alors certes, ce n’est pas LE film de l’année, mais enfin, tout de même… Vous l’avez vu vous ?
∙ Musique
Quand je n’écoute pas en boucle du jazz à la maison, je ne sais parfois pas quoi écouter – je me laisse embarquer par des suggestions de Spotify, ou parfois je tends une oreille aux recommandations que je vois passer sur Instagram ou ailleurs et ça donne souvent un sacré mélange de genres… La sélection qui suit en est une belle illustration !
Lana Del Rey, Chemtrails Over the Country Club
Difficile à croire que c’est déjà le septième album de Lana Del Rey, et donc que j’écoute ce qu’elle fait depuis si longtemps (bon, depuis dix ans, Born to Die, son premier album, étant sorti en 2011).
C’est presque par hasard que je suis tombée sur son nouvel album et comme d’habitude c’est un mélange de douceur et de nostalgie – nostalgie pour un temps révolu, qu’elle a connu ou non, ou encore nostalgie pour une Amérique rêvée…
Chemtrails Over the Country Club est assez minimaliste dans sa composition, très folk, avec beaucoup d’instruments acoustiques et c’est assez chaleureux, intimiste, mais aussi mélancolique, comme souvent.
En somme, la bande-son parfaite pour un après-midi à la maison, quand dehors il fait gris – j’aime beaucoup.
Vous l’avez bien aimé, vous, ce nouvel album de Lana Del Rey ?
Hamilton, Lin-Manuel Miranda
J’ai découvert Hamilton, la comédie musicale de Lin-Manuel Miranda sur le tard, il y a quelques semaines, en la regardant sur Disney+ et oh la la : gros, gros coup de cœur.
Cette comédie musicale est une ambitieuse fresque qui revient sur l’indépendance des États-Unis et sur le rôle très important qu’à joué Alexander Hamilton, l’un des pères fondateurs qui a pourtant, depuis, été quelque peu oublié, dans ces évènements décisifs pour le pays.
Elle mêle hip-hop, R’n’B, soul, jazz et chansons classiques à travers 34 chansons habilement composées pour rester dans la tête des jours et des jours après les avoir écoutées et surtout aux paroles percutantes.
Le spectacle en lui-même vaut vraiment le détour : les costumes, les décors, la mise en scène, les chorégraphies… tout est superbe. Et évidemment, c’est formidablement interprété par une troupe d’acteurs pleine d’énergie. Lin-Manuel Miranda a d’ailleurs choisi de donner à des acteurs noirs des rôles de pères fondateurs et autres grands hommes de l’époque, et c’est tout un symbole : une façon de redonner une place à ceux qui ont été oubliés et exploités pendant bien trop longtemps.
Lin-Manuel Miranda s’est offert le rôle de Hamilton lui-même et même s’il n’a pas une grande voix, objectivement, grâce à son jeu d’acteur ça fonctionne à merveille (je crois que j’aime beaucoup Lin-Manuel Miranda). J’ai aussi adoré Daveed Diggs dans les rôles de Lafayette et Jefferson, ou encore Leslie Odom Jr. dans le rôle de l’antagoniste Aaron Burr. Ah, sans oublier le rôle mémorable de Jonathan Groff en Roi Georges III !
J’écoute assez régulièrement la bande originale de la comédie musicale depuis que je l’ai vue, alors même que je n’écoute habituellement pas de hip-hop ou de R’n’B… mais là, impossible de ne pas se laisser happer par l’énergie et la qualité des chansons. Bref, j’adore et si vous n’y avez pas encore prêté une oreille, je vous conseille vivement de le faire, de même que de regarder la captation disponible sur Disney+ !
Peut-être que ce trailer vous donnera envie… Mais peut-être adorez-vous déjà Hamilton ?
C’est sur cette note musicale que je vous laisse, j’espère que cette édition vous aura à nouveau permis de faire quelques belles trouvailles ! Je vous invite également à lire les éditions précédentes ou encore à consulter mon index des critiques que j’ai pu faire par le passé sur ce blog, au cas où vous auriez envie d’en découvrir davantage.
En ce moment, après avoir été plongée aussi longtemps dans l’univers de His Dark Materials, je rattrape un peu mon retard de lecture parmi les livres empruntés à la bibliothèque et il y a de tout : des BDs d’Axolot, un livre de romance en anglais et quelques autres BDs empruntées au hasard… Par ailleurs, je continue à passer beaucoup de temps sur Animal Crossing, et mon île prend doucement forme ! Côté séries, on est plongés dans The Morning Show, comme je vous le disais plus haut, et après avoir terminé Community je pense qu’on va peut-être découvrir Parks and Recreations…
La liste des distractions est infinie et à défaut de pouvoir faire grand chose d’autre en ce moment… ça tombe bien !
J’aimerais d’ailleurs vous préparer un article avec mes jeux de société favoris, d’autant qu’ils sont majoritairement faits pour jouer à deux – est-ce que ça vous intéresserait ?
Je vous souhaite un joli week-end et vous dis à bientôt !
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Commentaires (7)
Tom
10 avril 2021 at 23h30
Super liste Je note certaines recommandations
Guylaine
11 avril 2021 at 18h25
La première gorgée de bière … Mais tellement fan de ce recueil. Un de mes préférés de Delerm qui est un de mes écrivains favoris. Un des rares que je peux lire et relire et rerelire sans jamais m’en lasser. J’aime tellement sa capacité à décrire certains moments de la vie un peu banal mais avec une telle justesse … Et dans un tout autre registre, grâce à toi, j’ai commencé à relire les Royaumes du Nord que j’avais lu durant mes premières années de collège. Vingt ans plus tard (bonjour le coup de vieux ^^), je m’y remets donc. Il me semble que j’avais bien aimé étant plus jeune mais j’appréhendais tout de même cette relecture. Et en fait, j’adore pour l’instant, j’ai dévoré le premier tome en une semaine, ça m’a happé et touché parfois à en avoir les larmes aux yeux plus que je ne l’aurais imaginé … Du coup, je vais profiter de ma semaine de congé en plein confinement + météo pourrie pour continuer la suite bien au chaud avec une petite tasse de thé :). Mais en tout cas je lis pas Souvent ce type de roman mais je me rends compte que finalement ça me plaît beaucoup ce genre de saga fantastique mais qui se Contente Pas que De ça et qui a une double lecture avec un message derrière. Ça me plaît énormément.
Laurelas
12 avril 2021 at 13h46
Ah trop chouette que tu te replonges dans la Croisée des Mondes et que tu aimes toujours !
Et si en plus tu découvres que la fantasy te plaît… te voilà à l’orée d’un monde rempli de sagas passionnantes :)
J’adore la fantasy et si je ne saurais pas dire exactement pourquoi (au delà du fait que ça me fait changer de monde, d’univers et que j’adore ça) mais ce n’est jamais « que » une intrigue fantastique un peu perchée – il y a toujours des messages, des critiques même (de notre monde à nous) plus ou moins judicieusement amenés. Dans tout ce que j’ai lu de fantasy en tout cas :)
Profites bien :)
Irène
12 avril 2021 at 11h47
J’ai justement cette édition de la trilogie de Pullman, je l’aime beaucoup !
« Je pense que si j’avais lu His Dark Materials quand j’étais plus jeune, disons adolescente, mon enthousiasme aurait été encore plus grand. J’aurais davantage pu m’identifier à Lyra (et je pense qu’elle m’aurait peut-être impressionnée, mais moins agacée) et à Will et aux thèmes entourant le passage de l’enfance à l’âge adulte… Mais peut-être que j’aurais moins apprécié le propos politique et moral développé tout au long de l’histoire, qui sait ! »
Oui tout à fait d’accord avec toi, moi je l’ai relue régulièrement entre mes 9/10 ans et aujourd’hui et c’est une expérience différente chaque fois (bon là je pense que depuis quelques années c’est plus stable, mais le lire à 10, à 14 et à 18 ans c’était vraiment différent). Par contre pour l’agacement étonnamment moi ça a été l’inverse, mes précédentes lectures je la trouvais agaçante, et en relisant la VO l’an passé, je me suis demandée ce qui exactement m’avait agacée finalement. C’était moins marqué que dans mon souvenir, évidemment quelques scènes où on sent que c’est une enfant un peu gâtée et qui est consciente de faire partie de l’élite, mais le personnage évolue vite. J’ai d’ailleurs trouvé que ça avait été bien ajusté dans la série, et idem pour la relation Will-Lyra
Laurelas
12 avril 2021 at 13h49
Peut-être qu’au fil de tes lectures, ton attachement pour le personnage est passé outre cette première impression de gamine un peu gâtée et inconsciente… Mais c’est vrai qu’elle change vite aussi !
Et c’est aussi cette édition que j’ai lue (je l’avais offerte à ma soeur il y a longtemps, et elle me l’a prêtée cette année :))
GailLetauia
12 avril 2021 at 16h31
On partage pas mal d’expériences cette fois-ci, du coup je me suis dit que j’allais venir partager mes pensées sur celles-ci avec toi :)
(Tu m’a donnée envie de regarder The Great mais je n’ai pas Amazon Prime, je suis déception).
J’ai beaucoup aimé Ginny et Georgia, mon mec aussi, même si le personnage de Ginny devenait de plus en plus agaçant au fil du temps (quelle ado n’est pas hyper pénible à cet âge… Du coup j’ai trouvé ça réaliste finalement xD), j’avais vraiment envie de découvrir l’histoire de Georgia qui nous a tenus en haleine.
Moxie : j’ai trouvé le message vraiment nécessaire et la forme plutôt sympa, mais le bingo des situations sexistes et/ou racistes m’a un peu agacée… Ca manquait effectivement de subtilité, mais ça restait sympathique à regarder tout de même (et la bande son, super !).
Ce que j’ai adoré dans I care a lot… C’est qu’il n’y a pas un seul personnage gentil. Tous des « méchants ». Ce qui a rendu pour moi ce film vraiment original ! Le couple de Marla est effectivement un non-évènement, et c’est vraiment appréciable. Enfin, on intègre les minorités (ou population minorisées, finalement) comme n’importe quel autre personnage ! Peut-être pour tous ces éléments que le film a eu des mauvaises critiques ? Il dérange ?
Enfin j’ai regardé également Hamilton, que j’ai trouvé vraiment chouette, musique hip-hop (que je n’apprécie pas en général) super entrainante… Il m’a juste manqué les sous-titres, car connaissant mal l’Histoire, encore moins bien les noms des personnages, plus le rythme soutenu des chansons… J’ai eu parfois un peu de mal à raccrocher tous les wagons ^^ »
De mon côté j’aimerais beaucoup lire Résine, tu m’as donné très envie (je commence très doucement à entrer dans le domaine de la BD/roman graphique, mon compte en banque va râler mais bon… xD) ! Je lis en ce moment Trois de Valérie Perrin (j’avais adoré « Changer l’eau des fleurs », absolument magnifique), et j’ai une pile à lire absolument indécente sur ma Kindle, avec entre autre l’envie de relire une saga connue à l’adolescence : le Clan des Otori.
Côté série, j’ai adoré, contre tout attente, Peaky Blinders. Je suis super frustrée d’avoir à attendre la suite. Je rêve de trouver une nouvelle série à regarder avec un/des personnages aussi charismatiques que Thomas Shelby (l’accent british en bonus) !
En ce moment je regarde Good Girls, fort sympathique mais je commence à me lasser (je suis en cours de la 2e saison), et Les Irréguliers (objectivement assez mauvais mais j’aime bien les personnages principaux alors… :D). Rien du niveau de Peaky Blinders quoi ! Et avec mon copain on a commencé X-Files (la faute à Victoria !) et c’est plutôt sympa !
Je vais m’arrêter là, je te souhaite une bonne lecture :D Et au plaisir de lire de tes nouvelles (réorientation ou culture-list, tout me va !).
Laurelas
19 avril 2021 at 13h05
Merci pour toutes tes recommandations ! :)
Et oui, pour I care a lot, c’est possible que les mauvaises critiques viennent de vieux réactionnaires qui n’aiment pas la diversité ahah (franchement parfois, dans les critiques de spectateurs qu’on lit sur Allociné, c’est clairement le cas >.<) Pour les BD et romans graphiques, pour le coup, je n'en lirai sûrement pas tant si je n'allais pas si souvent à la bibliothèque - si tu en as une près de chez toi, c'est vraiment le meilleur moyen de lire et découvrir le genre sans se ruiner (car clairement, quand on ne s'y connaît pas très bien, ou même en s'y connaissant d'ailleurs, je pense qu'on a vite fait d'acheter des albums qui au final ne nous plaisent pas au point de vouloir les garder...) Et c'est rigolo, je crois que ma belle-soeur était en train de lire le Clan des Otori y'a peu ! À très vite :)