Monthly Movie Digest #2
C’est de nouveau le moment pour moi de vous parler de cinéma, avec la seconde édition de mes « Monthly Movie Digest« , ma nouvelle façon de vous parler de ces films que je suis allée voir au cinéma le mois dernier.
Je reste jusqu’ici fidèle à ma résolution d’aller au moins une fois par semaine au cinéma et février aura été un mois plutôt chouette, avec des choix de films très variés (et même un documentaire !) qui correspondent tous à mes genres et atmosphères de prédilection…
Sans plus attendre, voici ce que j’ai pensé de mes séances du mois de février !
(en cliquant sur les titres des films, vous accédez aux fiches de ces derniers sur Allociné, si vous souhaitez en savoir plus !)
The Greatest Showman, un film de Michael Gracey
Inspiré par l’histoire de P.T. Barnum (ici interprété par Hugh Jackman) cette comédie musicale met en scène les débuts du show-business à travers la joyeuse troupe de freaks qui gravite autour de Barnum et de sa folie des grandeurs.
Si le film peut rappeler quelque peu Moulin Rouge! notamment à travers son mélange des genres et des époques, ainsi qu’à travers son caractère spectaculaire, la comparaison s’arrête là – The Greatest Showman est beaucoup plus riche en bons sentiments et convenu que le film de Baz Luhrmann (qui reste à ce jour l’un de mes films favoris de tous les temps).
Sans nier l’enthousiasme communicatif de ce film (en majeure partie grâce à l’interprétation énergique et lumineuse de Hugh Jackman) dont on ressort avec le sourire, mine de rien, il n’en reste pas moins dénué d’un certain relief et un peu trop sirupeux à mon goût.
Les décors et les costumes sont réussis et il y a un petit je-ne-sais-quoi de merveilleux dans cette histoire qui incarne que trop bien le rêve américain… mais ça ne suffit pas, il y a beaucoup trop de bons sentiments (les scènes sentimentales sont quasiment caricaturales) et pas assez de profondeur au cœur de cette intrigue.
Ça aurait pu être intéressant de se pencher davantage sur les freaks qui composent la troupe de Barnum, pour promouvoir davantage la tolérance par exemple, non ? (et sinon, quid de la femme à barbe qui s’épile les aisselles ?! cette question me taraude encore à ce jour…)
En somme, si l’on prend The Greatest Showman pour un simple divertissement qui en met plein les yeux, c’est réussi, mais gare à ne pas en attendre davantage !
Et vous, qu’avez-vous pensé de The Greatest Showman ?
Wonder Wheel, un film de Woody Allen
Dans ce nouvel opus de Woody Allen, qui sent bon le pop corn et la barbe à papa, se trame un drame dont Ginny (formidable Kate Winslet) est au cœur, entre amour, trahisons et nostalgie…
La théâtralité assumée de Wonder Wheel peut dérouter de prime abord (du moins, c’est mon ressenti, face à certaines scènes qui semblent en « faire trop » ou qui sonnent un peu faux) mais on retrouve vite l’atmosphère doucement surannée et mélancolique propre aux films de Woody Allen.
L’intrigue du film n’est pas d’une grande profondeur, quoique tissée d’une dimension tragique dont la gravité est traitée presque avec désinvolture, mais ce n’est pas bien grave – les personnages qui y prennent vie sont bien plus intéressants, de même que l’esthétique globale du film.
Les jeux de lumière, de couleurs, sont particulièrement réussis et (vous vous en doutez peut-être) j’ai adoré cette immersion dans les années 50′ (une décennie dont l’esthétique me plaît tout particulièrement) et dans cet univers de fête foraine.
Comme évoqué précédemment, Kate Winslet tire véritablement son épingle du jeu dans son interprétation de Ginny, ex-actrice lunatique et malheureuse, au point d’éclipser le reste du casting, malgré un rôle que j’ai parfois trouvé trop bavard (problème récurrent parmi les personnages de Woody Allen).
Wonder Wheel, drame nostalgique, restera pour moi un beau film, visuellement parlant, mais il n’est pas inoubliable et m’a beaucoup moins touché que Minuit à Paris, qui est magique ou encore Blue Jasmine, lui aussi à la dimension tragique.
Peut-être avez-vous eu un ressenti différent face à Wonder Wheel ?
Sugarland, un documentaire de Damon Gameau
Après en avoir entendu parler dans l’émission Grand Bien Vous Fasse que j’écoute presque tous les matins en podcast ces temps-ci, je suis allée voir Sugarland presque sur un coup de tête – après tout je ne vais pas souvent voir un documentaire au cinéma !
Sur un ton extrêmement ludique, Sugarland suit l’expérience de Damon Gameau, qui s’essaie à un régime riche en sucre pendant deux mois, mais uniquement en mangeant des aliments dits « sains », en majeure partie provenant de l’industrie agro-alimentaire.
Dans un savant mélange d’investigation et de vulgarisation scientifique, ce documentaire met en lumière à quel point le sucre peut être mauvais pour notre santé aussi bien physique que mentale, de façon assez pédagogique, mais surtout percutante.
C’est hyper intéressant, et aussi (il faut bien l’avouer) effrayant de constater à quel point le sucre peut avoir une si grande incidence sur notre santé – personnellement, je ne ressens pas le besoin de manger beaucoup de sucre, je suis plutôt un bec salé, mais ce documentaire m’a encore plus conforté dans mes habitudes alimentaires.
À voir absolument, parce qu’en plus d’être intéressant et instructif, c’est un documentaire vraiment bien fait, joyeux et presque divertissant !
Moi, Tonya (I, Tonya en VO), un film de Craig Gillespie
D’après l’histoire vraie de Tonya Harding, jeune patineuse artistique américaine qui fit grand bruit lorsqu’elle et son entourage ont été accusés d’avoir orchestrée l’attaque sur sa rivale Nancy Kerrigan, Moi, Tonya retrace les moments clefs de la vie et de la carrière de cette jeune patineuse qui dénote et dérange dans un milieu qui n’est pas tout à fait le sien…
Curieux mélange de tragi-comédie, à l’ironie acérée et au rythme soutenu, Moi, Tonya est un biopic, mais pas tout à fait – c’est un conte de fées dont la princesse, issue d’un milieu défavorisé, égérie de la culture white trash américaine, en sort brisée et désenchantée.
C’est à la fois brutal et dramatique (les scènes entre Tonya et sa mère, une formidable et méconnaissable Allison Janney, sont excellentes, dans une surenchère de vulgarité et de violence) mais aussi drôle et léger, aux dépens des personnages qui ne sont pas toujours montrés sous leur meilleur jour…
La mise en scène hachée mais parfaitement maîtrisée, qui intègre des points de vue face caméra des personnages qui témoignent de leur histoire (ce qui ajoute une dimension immersive très intéressante) est percutante et efficace. L’ensemble est merveilleusement bien accompagné par une bande-son d’époque qui souligne le dynamisme du film.
Enfin, Margot Robbie est incroyable, dans un rôle qui ne me semble pas si évident – elle compose entre naïveté, émotion et force et donne beaucoup de présence et de caractère au personnage ambivalent de Tonya. Quant aux scènes de patinage artistique, là où ça aurait pu être difficilement filmé (ou d’un certain ennui), au contraire, c’est extrêmement bien exécuté et beau.
Vous l’aurez compris, je l’espère, j’ai adoré Moi, Tonya, que je suis allée voir davantage par curiosité que par passion (et je suis un peu jeune pour avoir suivi cette affaire au début des années 90′) et dont je suis ressortie pleine d’enthousiasme. C’était probablement l’un de mes films préférés du mois dernier, c’est dire !
Et vous, avez-vous vu Moi, Tonya ? Qu’en avez-vous pensé ?
The Shape of Water (La Forme de l’Eau en VF), un film de Guillermo del Toro
Attendu avec impatience, The Shape of Water aura été un des plus jolis films que j’ai vu ces derniers temps.
Sorte de conte de fées d’un autre genre, avec l’Amérique de la Guerre Froide en toile de fond, on y rencontre Elisa, une jeune femme muette qui travaille comme femme de ménage dans un laboratoire gouvernemental ultra-secret qui, à son tour, rencontre une créature aquatique (et son geôlier) dont elle tombe sous le charme…
L’imagination et l’univers de Guillermo del Toro me plaisent généralement beaucoup (Le Labyrinthe de Pan est aussi effrayant que fascinant pour moi et j’avais adoré Crimson Peak pour son atmosphère gothique) et ce film ne fait pas exception – tout y est beau, des décors, tantôt chaleureux, tantôt plus froids, jusqu’aux costumes, en passant par l’atmosphère rétro et jazzy des années 60′, jusqu’à, évidemment, cette intrigue de conte de fées moderne.
On peut reprocher à The Shape of Water d’être un peu prévisible, un peu simpliste dans son intrigue, mais si effectivement l’histoire ne réserve pas de grands rebondissements, ça ne m’a pas empêchée d’être juste assez émerveillée et emportée par cette dernière… tout simplement parce que c’est beau, c’est léger (mais pas seulement) et que c’est une belle parenthèse de cinéma.
J’ai beaucoup aimé l’humanité du regard de la créature aquatique, l’espièglerie du personnage d’Elisa (et j’aime beaucoup Sally Hawkins), la douceur du duo qu’elle forme avec son ami et voisin Giles (Richard Jenkins) et Michael Shannon en antagoniste efficace (quoi qu’un peu caricatural, mais que voulez-vous, c’est un conte !).
Pour un moment de rêverie et de magie, The Shape of Water aura été parfait et j’en garderai un très bon souvenir, bien que le film n’entrera peut-être pas au panthéon de mes films favoris de tous les temps. Oh et la bande originale, composée par Alexandre Desplat, est vraiment très jolie aussi !
Est-ce que vous l’avez vu vous ?
En y regardant de plus près, le mois de février aura été marqué par des films qui invitent à la nostalgie, à la rêverie et la majorité d’entre eux ont un petit quelque chose d’un conte de fées… C’est, après tout, exactement le genre de films qui me plaisent – de ceux qui invoquent le merveilleux, qui emmènent dans un autre temps et ont un petit je-ne-sais-quoi de fantastique.
J’espère que cette nouvelle revue cinématographique vous a plu et peut-être inspiré à aller voir l’un de ces films au cinéma…?
De mon côté, j’ai déjà bien entamé le mois de mars au ciné, avec trois séances toutes très différentes mais toutes trois plutôt chouettes… Je vous en reparlerai le mois prochain !
Et vous, de beaux films à me conseiller d’aller voir au cinéma ?
Très belle journée à tous !
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