Lion
En ce week-end pluvieux, je reviens vous parler de cinéma, et plus précisément de Lion, que j’ai vu la semaine dernière et qui m’a beaucoup émue.
Il y a beaucoup de films au cinéma en ce moment que j’ai envie de voir (ou de revoir)(oui, je parle bien d’un éventuel troisième visionnage de La La Land…) et Lion en faisait partie, bien que je ne savais pas exactement de quoi il s’agissait. Je crois que j’avais vu la bande-annonce, mais je n’en suis pas certaine… Quoi qu’il en soit, j’en savais suffisamment et suffisamment peu pour avoir envie de le voir.
On y suit le destin de Saroo (Sunny Pawar/Dev Patel) qui, a 5 ans, se retrouve arraché à sa famille malgré lui, perdu en plein cœur de Calcutta, à des milliers de kilomètres de son foyer. Plus chanceux que d’autres, il finira adopté par un couple australien… Mais 20 ans plus tard, son passé finira par le hanter, et il fera tout pour retrouver sa famille en Inde.
Il aurait sûrement fallu que je vous parle de ce film peu après que je l’ai vu – mes souvenirs se font plus épars, mais quand je repense à Lion, il me reste une impression de force, d’émotion et de beauté.
Je me méfiais un peu des sous-titres qui accompagnaient les affiches du film çà et là – « le nouveau Slumdog Millionaire » ou « votre cœur explosera de bonheur » qui me promettaient un grand film plein de bons sentiments. J’avais surtout peur d’y voir d’un excès de pathos (et d’une insensibilité due à de trop grandes attentes).
Fort heureusement, ça ne s’est pas passé comme ça pour moi. Dès la première scène, d’une beauté et d’une délicatesse incontestable, mes craintes se sont dissipées et j’ai assisté, attendrie, à ce quotidien simple de ces deux frères, Guddu et Saroo, liés par une tendresse évidente tout en sachant que le drame n’était pas très loin…
La simplicité et la beauté ont ensuite laissé place au drame et à l’inquiétude ressentie face à ce petit garçon perdu dans l’immensité de l’Inde – on tremble avec Saroo, on s’inquiète de son destin qui, plus d’une fois, aurait pu basculer. Là encore, le récit est dénué de pathos, malgré la tristesse, malgré l’horreur qu’on devine.
L’interprétation du jeune Sunny Pawar est incroyable de force et d’émotion – il me semble impossible de rester impassible devant la justesse de cette prestation qui, à aucun moment, ne semble tomber dans l’excès.
Quant à la seconde partie du film, qui se concentre sur les jeunes années adultes de Saroo, alors que les souvenirs de son passé resurgissent, elle n’en reste pas moins émouvante, bien qu’elle me semble un petit peu trop romancée pour être vraie.
Cela dit, elle a le mérite de soulever des questions intéressantes, telle que la quête d’identité et les difficultés qu’elle engendre au niveau familial (dans le cadre ici de l’adoption et de ses problématiques). C’est intéressant, mais peu travaillé, tout juste effleuré, le cœur du récit se concentrant majoritairement sur la quête personnelle de Saroo.
Rendons tout de même justice à Nicole Kidman et sa prestation très juste, pleine d’émotion, d’une mère qui ne cherche qu’à bien faire – les scènes qu’elle partage avec Dev Patel sont assez réussies je trouve.
La photographie du film est particulièrement réussie, les paysages sauvages et lumineux s’opposent à l’oppression des villes surpeuplées de l’Inde. La simplicité du quotidien côtoie la misère humaine et il est difficile de ne pas s’en émouvoir. Tout ceci conjugué à la bande originale de Dustin O’Halloran, qui vient relever l’émotion à l’aide d’airs mélancoliques, fait de Lion un film qui se vit et qui donne des frissons, tout simplement.
Et pourquoi Lion ? Pour le savoir, il faudra attendre la toute fin du film, où l’on rencontre aussi brièvement le véritable Saroo – parce que j’ai oublié de le préciser en amont, mais il s’agit d’une histoire vraie, ce qui rend le récit d’autant plus troublant et touchant…
Si Lion ne m’a pas autant bouleversée que je ne l’imaginais, j’ai tout de même versé quelques petites larmes, et me suis laissée emporter par la beauté et la puissance d’un récit poignant, porté par des acteurs aux prestations impressionnantes et justes.
À découvrir !
Mais peut-être l’avez-vous déjà vu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?
Je vous souhaite un très beau week-end ♡
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Commentaires (6)
padoune
5 mars 2017 at 11h19
J’ai eu les mêmes peurs en voyant les titres accrocheurs, du style super production hollywoodienne qui va nous gonfler… et au final comme toi cela s’est dissipé dès le début du film… les images sont d’une beauté exceptionnelle, les acteurs jouent superbement bien, et c’est complètement l’image que je me fais de l’Inde, j’ai adoré y voyager et comprendre la complexité de la recherche de son identité, et des problèmes de surpeuplement… je le conseille vivement c’est un super film
Laurelas
5 mars 2017 at 13h32
Le sous-titre que je comprends le moins (et du coup le plus marketing, jouant sur la corde sensible misérabiliste) c’est le « nouveau Slumdog Millionnaire » – ces deux films n’ont en commun que de se jouer en Inde. Tss, tsss…
En tout cas, oui, je te rejoins totalement sur ton avis :)
Eleusis & Mégara
5 mars 2017 at 21h51
Ah la la, il faut vraiment que j’aille le voir !
Laurelas
11 mars 2017 at 21h24
Oui, go, go :D
Aurore
6 mars 2017 at 14h14
J’hésite toujours à le voir malgré les bonnes critiques, et la tienne, qui s’ajoute à la liste …
Laurelas
11 mars 2017 at 21h24
J’espère qu’il te plaira si tu te décides à aller le voir :)