Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children

Laurelas6 octobre 2016
Miss Peregrine's Home for Peculiar Children

Tim Burton is back ! C’est à peu près ce que je me suis dit après vu – et adoré – Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children au cinéma hier.

Si je n’ai jamais vraiment été incroyablement déçue de ses derniers films (j’aime beaucoup Tim Burton, tellement que j’y ai même consacré mon mémoire de M2), j’avais tout de même noté l’essoufflement dans son œuvre et me languissais un peu de retrouver son génie originel… Et c’est maintenant chose (presque) faite avec son dernier film !

Mais avant de vous en parler davantage, petite (re)mise en situation… Dans Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children (une adaptation d’une trilogie de livres de Ransom Riggs) on suit Jacob (Asa Butterfield, vu dans Hugo Cabret) qui, à la mort de son grand-père, découvre que les histoires incroyables que ce dernier lui racontait quand il était petit étaient peut-être bien vraies… Il se retrouve donc sur le chemin de Miss Peregrine (Eva Green) et de ses enfants particuliers en 1943. Mais ce qu’ignore encore Jacob, c’est qu’il a lui aussi une particularité, et pas des moindres…

Miss Peregrine's Home for Peculiar Children

C’est simple, dès le générique d’ouverture du film, où se mêlent silhouettes et vielles photos, le tout sur fond de musique fantastique, propre à l’univers du film (mais pas composée par Danny Elfman, ce qui est étonnant…) j’ai eu des frissons. Et c’est à peu près à ce moment là (oui déjà) que j’ai su que le film me plairait forcément un peu.

Le film s’ouvre sur Jacob et sa vie de jeune adolescent de banlieue, en Floride. On retrouve d’un coup d’œil les motifs chers à Burton (l’enfer de la banlieue, l’adolescent solitaire et différent…) mais on ne s’y attarde pas réellement. Le début du film met en place, doucement, l’intrigue jusqu’à la rencontre entre Jacob, Miss Peregrine et ses enfants particuliers.

Et si le début du film peut paraître un peu long (même si je ne l’ai pas ressenti comme ça, personnellement), la deuxième partie de l’intrigue prend de la vitesse et l’on est pris dans un tourbillon fantastique où l’on retient son souffle face aux créatures malveillantes (et sûrement effrayantes pour les plus petits) qui en veulent à la vie (et aux yeux) des enfants particuliers…

La grande force de Tim Burton est celle d’être un conteur hors pair, d’immerger le spectateur dans un monde fantastique, souvent inquiétant mais toujours passionnant. Et Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children ne fait pas exception : les décors sont superbes (qui ne rêverait pas de vivre dans le manoir de Miss Peregrine ?) de même que les costumes. En réalité, tout l’aspect visuel est extrêmement léché, jusqu’à la dichotomie des couleurs, dont Burton est assez friand (généralement pour opposer deux mondes).

C’est aussi très plaisant de retrouver les effets visuels « à l’ancienne » du cinéaste qui, même s’il ne s’est pas passé d’imagerie numérique (bien sûr), a tout de même tenu à utiliser des effets spéciaux « physiques » pour instiller davantage de réalisme. (les amateurs reconnaitront l’hommage à Ray Harryhausen !)

Quant au casting, il m’a particulièrement emballé, je dois bien l’avouer ! J’ai été contente de retrouver Asa Butterfield et ses grands yeux bleus dans le rôle de Jacob, qu’il interprète avec beaucoup de justesse, de même que la superbe Eva Green, dans un rôle mystérieux et majestueux, bien loin de son personnage caricatural de Dark Shadows

Samuel L. Jackson est également excellent en redoutable (et drôle) antagoniste, tandis que les jeunes acteurs qui interprètent les enfants particuliers ont chacun un petit quelque chose d’attachant. D’ailleurs, l’actrice aux grands yeux qui interprète Emma (Ella Purnell) aura été une belle découverte. Autrement, j’ai aussi eu beaucoup de plaisir à retrouver Terence Stamp, Judi Dench (brièvement) ou encore Rupert Everett (encore plus brièvement, et OH MY ce qu’il a vieilli).

Ce qui m’a tout simplement plu dans ce film, c’est l’atmosphère magique, un peu inquiétante mais pas trop, qui m’a fait retomber en enfance le temps d’une séance – et vous savez à quel point j’aime ça ! J’ai vibré avec les personnages face aux ignobles sépulcreux, j’ai ri grâce à des dialogues parfois savoureux et puis surtout, je me suis moi aussi imaginée dans ce monde fantastique, et ça, c’est l’essentiel pour moi.

Miss Peregrine's Home for Peculiar Children Official Trailer #1 (2016) - Eva Green Movie HD

Je pourrais aussi vous dire à quel point l’une des scènes d’affrontement est parfaitement drôle et redoutable à la fois (en réalité, il s’agit de toute la dernière partie du film, parfaitement jouissive) ou encore à quel point il est plaisant de retrouver les motifs de Burton dans cet univers qu’il s’est brillamment approprié. Mais j’ai déjà l’impression d’avoir été trop longue dans ma critique…

Quoi qu’il en soit, si vous aimez Tim Burton, que les atmosphères fantastiques vous plaisent et que vous êtes resté un enfant dans l’âmeMiss Peregrine’s Home for Peculiar Children vous plaira certainement – je l’ai trouvé si magique que j’aimerais presque retourner le voir !

C’est aussi un chouette film d’Halloween, il ne fait certes pas réellement peur, mais pour un Halloween désuet, d’âmes sensibles en mon genre, c’est l’idéal. (mais attention, les plus jeunes pourraient être horrifiés par certaines scènes et les monstres ont un petit quelque chose du monstre du Labyrinthe de Pan… n’y emmenez peut-être pas votre petite sœur de cinq ans !)

Est-ce que vous avez déjà vu Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Je vous souhaite une belle journée et vous dis à très vite !

Wish That You Were Here (From “Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children”)

(Petit bonus musical, parce qu’on ne se lasse jamais de Florence + the Machine…)


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Commentaires (7)

  • Amélia

    6 octobre 2016 at 19h46

    J’ai beaucoup aimé quoi qu’il
    M’ai manque une profondeur dans l’histoire probablement du au fait que c’est issu d’un livre pour enfant. Perso JE fais encore des cauchemars de la montagne d’yeux gobes (ma phobie) mais je suis un peu restée sur ma fin, ET même ma faim ;) c’est ce que j’ai dis sur le blog aussi

  • Aline

    6 octobre 2016 at 23h55

    Ton article me donne bien envie de tenter le coup, malgré la déception que m’avait causé le bouquin – que j’avais trouvé assez mal écrit, avec une intrigue hyper prévisible et surtout je n’y retrouvais pas du tout le côté bizarre / glauque des photos utilisées par l’auteur comme fil conducteur de son roman. Mais le film a l’air visuellement super abouti et les images du trailer me font bien envie *.* En plus j’adore Eva Green !

    (moi ce soir je suis allée voir « Finding Dory » qui passe enfin dans ma Suisse allemande, c’était TELLEMENT mignon ! <3 )

    1. Laurelas

      11 novembre 2016 at 15h02

      Ah oui, coup de coeur pour Finding Dory quand je l’avais vu aussi <3
      Et tu n’es pas la première que je lis avoir été déçue des bouquins qui ont inspiré le film… Je me ferai mon idée un de ces jours (quand ma PAL aura diminué parce que là…)

  • Julie Dionaea

    7 octobre 2016 at 15h34

    Je suis assez curieuse de ce film cependant, les avis semblent assez partagés. Peut-être que je vais finir par me laisser tenter pour pouvoir me faire mon propre avis !

    1. Laurelas

      11 novembre 2016 at 15h01

      Je serais curieuse d’avoir ton avis si tu l’as vu depuis :)

  • Lucie

    20 octobre 2016 at 23h25

    Merci pour ta critique! De manière générale, je ne suis pas extrêmement friande du cinéma de Burton, je ne sais pas pourquoi… Je crois que je n’aime pas trop les effets spéciaux, avoir l’impression que le film a été tourné à 80% sur fond vert, et c’est certainement injuste, mais c’est l’effet que me fait Tim Burton, et donc je ne m’intéresse pas trop à ses films.
    Mais en tout cas ton retour donne envie!
    Et je me demandais, tu peux m’en dire plus sur ton mémoire? Tu as écrit quoi? Et qu’est-ce que tu as étudié? :) Desolée pour la curiosité!

    Des bisous!

    1. Laurelas

      11 novembre 2016 at 14h57

      Hello Lucie, désolée pour cette réponse tardive (je suis une mauvaise élève pour répondre en temps et en heure aux commentaires!) et pas de souci :)

      J’ai écrit un mémoire sur la relation entre le cinéma de Burton, son esthétique mais aussi ses thèmes et leur relation à l’esthétique (et aux thèmes aussi) de l’Expressionisme Allemand, un mouvement peu connu en fin de compte, qui date du début du 20e siècle, et qui aura fortement influencé le cinéma fantastique. C’était dans le cadre de mon Master en Etudes Anglophones (Master d’Art et Cultures Visuelles plus exactement) alors il a été écrit en anglais aussi!

      Et je peux comprendre ton à-priori sur les films de Burton (le fond vert..) mais ce n’est qu’en partie vrai. Ses derniers films font évidemment grand usage d’imagerie numérique mais ses films plus anciens font eux appel à de vrais effets spéciaux « physiques » et autres effets très organiques – L’Etrange Noël de Mr Jack, Noces Funèbres et Frankenweenie ont été entièrement filmés en stop-motion! Et d’ailleurs il y a un petit moment de ça dans Miss Peregrine (tout petit) ;)

      Voilà, j’espère que tu verras ma réponse (tardive, encore désolée) et que ça aura satisfait ta curiosité!
      Bises :)

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