Crazy Amy

Parce qu’il s’agit bien de continuer à vivre, je suis retournée au cinéma. J’en avais un peu besoin, et ça m’a fait du bien – je suis allée voir Crazy Amy (Trainwreck en VO), sûrement l’un des meilleurs remèdes cinématographiques du moment.

Dans cette nouvelle comédie de Judd Apatow, on rencontre Amy (Amy Schumer) jeune New Yorkaise qui enchaîne les nuits sans lendemain avec légèreté et brio – après tout, son père lui a bien dit que la monogamie n’était pas de ce monde !

Mais lorsqu’elle rencontre Aaron (Bill Hader) pour les besoins d’un article (elle est journaliste dans un magazine acerbe) elle entrevoit la possibilité « d’autre chose » et se laisse entraîner par une histoire dont elle ne soupçonnait rien…

Crazy Amy est avant tout une comédie très drôle, qui a su savamment doser entre trash et émotion – on rit beaucoup, face à l’impertinence du personnage d’Amy, trash mais pas véritablement vulgaire et surtout, on ne s’ennuie pas une seconde.

Entre les déboires sexuels d’Amy, les improbables dialogues et une galerie de seconds rôles aussi bien travaillés que les personnages principaux, j’ai vraiment ri de bon cœur, et dieu que ça fait du bien !

Il est aussi intéressant de noter à quel point Amy est un personnage féminin fort et indépendant, et c’est plutôt rafraichissant de voir les rôles s’inverser au cinéma… D’ailleurs, de façon générale, je n’ai pas trouvé que le film souffrait de (trop) de clichés. La relation d’Amy et Aaron me paraît par exemple bien plus fluide, organique et authentique que les histoires d’amour édulcorées et magnifiées que l’on a l’habitude de voir à l’écran. 

Et même si Crazy Amy est avant tout une comédie, on y retrouve également de l’émotion et encore une fois dans sa forme la moins stéréotypée. Juste, de l’émotion, simple et brute. (mais minime, car le rire domine !)

Les acteurs m’ont particulièrement plu, Amy Schumer en tête, d’une impertinence qui m’a semblé tout à fait naturelle et rafraichissante et à laquelle on finit par s’attacher. Bill Hader est tout simplement charmant, un peu comme s’il ne faisait pas exprès… Et le couple fonctionne à merveille dans ses dysfonctionnements et différences. (pourtant, sur le papier, je n’étais pas convaincue !)

Bon, et je l’ai dit, mais les seconds rôles sont FOR-MI-DABLES. LeBron James, qui joue son propre rôle, est à mourir de rire, Tilda Swinton (méconnaissable) est parfaite et mention spéciale aussi à John Cena dont la performance, certes courte, aura été mémorable (et incroyablement caricaturale pour le coup).

Enfin, le rythme du film doit aussi beaucoup au choix musical qui mêle aussi bien Miley Cyrus à Gershwin et Billy Holiday. Un cocktail purement Américain et drôlement jouissif !

(je pense que cette bande-annonce a été montée avant le montage final du film – plein de petites scènes ne sont pas dans le montage final de ce dernier…)

Crazy Amy aura donc été une bonne surprise, légère et drôle, qui mêle irrévérence, authenticité et caricature. Une très bonne surprise en somme !

Est-ce que vous l’avez vu ? Vous ai-je donné un tant soit peu envie de le voir ?

Le film est en salles depuis hier, et sans vous conseiller de ne le rater sous aucun prétexte, je vous invite tout de même à y jeter un œil, peut-être pour vous changer les idées et surtout si vous aimez ce que fait Judd Apatow d’habitude…

Je vous dis à bientôt. Prenez soin de vous.

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