Séance de Rattrapage : Alice & You Will Meet a Dark Tall Stranger
Me revoilà un peu par ici… Moi qui pensais pouvoir être un peu plus présente en rentrant de mes vacances, me voilà bien surprise, entre un gros rhume qui m’a clouée au lit le week-end passé (ne mélangez pas trop chaleur caniculaire et endroits trop climatisés !) et une vie sociale bien remplie.
Finir mon mémoire m’a permis de revoir ces amis que je n’avais pas vraiment vus durant l’année passée, et ça c’est chouette.
Bref. Je voulais vous parler un peu de deux films que j’ai vus récemment, bien qu’ils ne soient pas à l’affiche en ce moment – tous deux ont pour dénominateur commun leur réalisateur, le prolifique Woody Allen.
L’autre jour j’ai dit que si ma vie devait être un film, ce serait un film de Woody Allen. Je partage déjà avec lui son amour du jazz, et sa folle légèreté…
Alice (1990) est le premier film dont je veux vous parler, c’est un film qui, au premier abord, ne paie pas de mine, et qui m’a pourtant marqué par son côté onirique et sa douce folie.
On y suit donc l’histoire d’Alice (Mia Farrow), dont la vie de riche mère-épouse New Yorkaise semble être d’un ennui profond. Elle souffre d’un mal de dos chronique, et sur les bons conseils de ses amis, elle se rend chez un obscur médecin-chamane chinois qui va lui prescrire des herbes aux effets plus surprenants les uns que les autres…
Tantôt invisible, tantôt charmeuse à l’extrême, Alice va se retrouver sur le chemin de sa propre quête identitaire, et va bousculer ses idées, ses convictions et son quotidien.. pour son plus grand bien.
Le film est empreint d’une certaine poésie, et d’un charme fantastique, mais aussi d’une certaine mélancolie – le personnage d’Alice, hésitant, va de désillusions en désenchantements, pourtant tout en légèreté. Une douce mélancolie qui se mélange à beaucoup d’humour (certaines scènes sont hilarantes).
Les comédiens, quant à eux, sont épatants – mention spéciale à Joe Mantegna, en amant maladroit et touchant, ainsi qu’à Alec Baldwin, dont l’apparition fugace et fantastique, constitue un des points forts du film.
Alice n’est peut-être pas un des films de Woody Allen dont on se souvient le mieux, mais c’est un joli conte poétique et onirique, tout en légèreté, qui mérite qu’on s’y intéresse – laissez vous emporter, et sa magie opérera peut-être sur vous…
Pour ma part, il m’a subrepticement rappelé Minuit à Paris, mon Woody Allen préféré, et sans doute un de mes films favoris de tous les temps.
Le second film de Woody Allen dont je voulais vous parler un peu, est You Will Meet a Dark Tall Stranger, son film cru 2010.
C’est un film choral, dont l’intrigue se passe à Londres, et dans lequel on suit une flopée de personnages dans leurs aventures, et notamment, dans leurs désillusions amoureuses. On y trouve Alfie (Anthony Hopkins) qui change radicalement de vie en quittant sa femme, et épousant une jeune (et stupide..) jeune femme qui pourrait avoir l’âge de sa fille, et qui ne semble être intéressée que par son argent. Helena (Gemma Jones), dévastée par le départ d’Alfie, se tourne vers une « voyante » qui ne lui raconte que ce qu’elle veut bien entendre.
Leur fille, Sally (Naomi Watts) doit quant à elle supporter un mari (Josh Brolin) dont la carrière d’écrivain ne décolle pas et qui refuse de fonder une famille… Leur mariage semble en péril alors que tous deux semblent tomber sous le charme d’autres personnes.
Bref, le film nous relate leurs espoirs, leurs névroses et autres désillusions avec plus ou moins d’humour et d’esprit. Malheureusement, j’ai trouvé que tous ces personnages souffraient d’un manque de profondeur évident, le grand écueil d’un film choral où il est sans doute difficile d’explorer en profondeur chacun des personnages. C’est dommage, et on reste un peu sur notre faim.
Là où le film m’a déçu aussi, c’est au niveau de son scénario – on se demande presque ce qu’à voulu dire Woody Allen à travers ce film qui ne semble nous relater que des faits, sans qu’une grande réflexion soit posée derrière. À quoi bon ?
Enfin, je ne suis pas certaine qu’il y ait eu beaucoup d’alchimie entre les différents acteurs, elle me semble assez inexistante, malheureusement.
C’est pourtant un film assez drôle, assez léger encore une fois – mais peut-être « trop » léger en quelque sorte. Sympathique, il est loin d’être un chef d’œuvre, et il lui manque une certaine magie qui se retrouve d’habitude dans beaucoup de films de Woody Allen.
A regarder un soir d’ennui, quand on a envie d’un film qui requiert zéro réflexion. (et parce que Freida Pinto est vraiment très belle)
Et maintenant ? J’attends la sortie de son prochain film, Blue Jasmine, qui m’a l’air de réunir tout un tas de personnages névrosés dans une ville que je rêve de visiter, San Francisco.
Bon, je crois que j’avais simplement envie de parler un peu de cinéma, parce que je dois vous avouer avoir délaissé les salles obscures ce mois-ci, et pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manque d’y passer tout mon temps ! (surtout par cette chaleur…)
Et pourquoi pas, à l’avenir, vous parler de cinéma, de films oubliés, parfois ? D’ailleurs, est-ce que vous avez vu Alice ? Je vous le conseille chaudement, c’est un petit film magique qu’il est agréable de découvrir, même s’il est presque aussi vieux que moi…
Quant à Woody Allen, l’aimez-vous autant que moi ?
Passez un bon week-end! ♥
+ J’ai vu Despicable Me 2, dont je ne ferai pas de critique à proprement parler, mais je l’ai trouvé très, très drôle – c’est le digne successeur du premier opus !
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Commentaires (2)
Mariiine
28 juillet 2013 at 8h58
La honte, je n’ai vu aucun film de Woody Allen, pourtant ce n’est pas l’envie qui manque :(
Laurelas
6 août 2013 at 0h14
C’est pas une honte, c’est formidable: il te reste tellement de choses à découvrir dans l’univers de ce cinéaste! :)