Des Saumons dans le Désert
En voilà un film au nom improbable! Des Saumons dans le Désert… Chaque année, un film au titre long et animalier ? Souvenez-vous, l’an dernier, De L’eau Pour les Éléphants…
Épuisée par une longue journée de travail, je suis allée au cinéma comme si je regardais un film à la maison – c’est à peine si j’y suis pas allée en pyjama. Deux stations de métro, me perdre un peu dans les couloirs de Châtelet et me voilà installée.
C’est l’histoire un peu folle de Harriet (Emily Blunt) et Alfred (Ewan McGregor) qui se lancent, sans trop y croire d’abord, dans le projet d’introduire des saumons dans des rivières au Yémen, d’après le désir d’un riche cheikh (Amr Waked) qui, au delà d’avoir une grande passion pour la pêche, est un peu un visionnaire. Romance, voyages et saumons font-ils bon ménage ?
Ce n’est pas vraiment un film dont « on parle » si vous voyez ce que je veux dire… Sur fond de projet insensé, on devine tous l’issue du film à peine les cinq premières minutes écoulées. C’est terriblement prévisible. Mais attention, ça n’en reste pas moins un film que j’ai beaucoup aimé.
Des Saumons dans le Désert est un film qui a la chance de profiter d’un casting de qualité. Je crie mon amour pour Ewan McGregor depuis que j’ai vu (et revu, encore et encore) Moulin Rouge! (un de mes films préférés de tous les temps) et ce n’est pas seulement parce qu’il est très beau. Que ce soit dans Big Fish, Trainspotting, ou encore Beginners, Ewan joue tout en finesse et sincérité et me touche toujours beaucoup. Il est beau, mais qu’est-ce qu’il est doué surtout !
Ici il ne fait pas exception, même si j’ai trouvé que les personnages manquaient un petit peu de profondeur (tout ça c’est lié au caractère prévisible du film bien entendu). Il joue cet espèce de scientifique un peu coincé qui ne boit d’alcool qu’après 19h et seulement les week-ends, qui va finir par se lâcher un peu – tout en douceur, avec pudeur et sensibilité.
Je ne connais pas bien Emily Blunt (à qui je trouve de faux airs de Shannon Doherty : mais si, la bouche !) et son seul autre rôle qui me vient à l’esprit est celui qu’elle tenait dans Le Diable s’habille en Prada, et ce n’est sûrement pas un de ses meilleurs (ou des plus valorisants du moins…)(et non je n’ai pas vu Victoria). Mais je l’ai trouvée bien chouette dans ce film, touchante et plutôt sincère.
Et puis celle qui fait le plus rire tout au long du film est Kristin Scott Thomas. Hilarante en attachée de presse du premier ministre, chacune de ses apparitions fait mouche et est pleine de cet humour anglais dont seuls eux ont le secret.
Je disais plus haut que l’intrigue du film était cousue de fils blancs. Oui bien sûr. Mais je crois qu’on a tous (ou presque) besoin de ce genre de jolis contes un brin surréalistes. Je ne sais pas si c’est parce que je suis une grande sentimentale, mais moi j’en ai besoin parfois – voir un film dont on connaît l’issue dès l’incipit. C’est rassurant quelque part. Et je peux continuer à croire en mes rêves de grande romantique le temps d’un film du moins.
D’aucuns – les cyniques et autres être torturés, probablement ceux qui trouvent le salut à travers Melancholia (hihi) – me prendront de haut, jugeant qu’en aimant ce genre de films légers et rassurants, on est forcément bien mauvais critique car trop bon public. Qui sait.
Mais je sais aussi que beaucoup seront de mon avis. Une jolie fable romantique, ça fait du bien, et ça fait sourire.
Ah, j’oubliais un petit détail qui a cependant son importance : les décors sont beaux, très beaux. Que ce soit en Ecosse, ou au Maroc (où ont été tournées les scènes supposées se passer au Yémen) on voyage un peu aussi à travers ce film, et ça fait un peu rêver.
Bon, l’accent d’Ewan dans ce film est aussi tellement adorable (je n’ose pas dire de bêtises, mais c’est bien un accent écossais, non ?). Oh, et je suis un peu tombée amoureuse de Amr Waked, tellement beau en cheikh passionné (et un peu fou aussi).
Voilà. Je vous le conseille. Malgré son rythme un peu inégal, ce film est un bon vieux « feel-good movie » comme on dit !
Malheureusement, à Paris du moins, il ne passe déjà plus dans beaucoup de salles, alors qu’il est sorti le 6 juin dernier, dépêchez-vous donc si vous voulez le voir au cinéma..
Bon week-end !
+ Des Saumons dans le Désert est tiré d’un roman épistolaire de Paul Torday, paru en 2006. A lire un jour peut-être… Il avait apparemment reçu de bonne critiques à sa sortie.
+ Je dois vous parler de Moonrise Kingdom aussi… Et puis de musique, de photo – de plein de choses, comme toujours !
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Commentaires (1)
aena
25 juin 2012 at 13h08
Je partage ton avis ! Ce film est loin d’être excellent, je dirais même qu’il n’est pas terrible et pourtant j’ai adoré! Je suis ressorti de la salle un sourire niais sur les lèvres…