Monthly Movie Digest #8
Décidément, ces temps-ci je ne reviens que par ici pour vous parler de cinéma (mais c’est déjà ça) – je suis toujours dans un entre-deux, sorte de flottement, où je ne sais toujours pas exactement quelle est la place de cet espace virtuel auquel j’ai pourtant consacré tant d’années.
Avec bientôt davantage de temps à ma disposition (je quitte mon boulot, j’ai de nouveaux projets, mais aussi avant tout envie de me reposer, de me recentrer – je vous en reparlerai) j’aimerais retrouver davantage l’envie de partager ici ou ailleurs (sur Instagram). Ma vie a quand même beaucoup changé depuis plus d’un an et tant mieux, je l’aime beaucoup ainsi.
Et à l’orée d’un nouveau changement (et pas des moindres !) je ne sais pas exactement de quoi sera fait demain, ni si je continuerai à vous écrire, à quelle fréquence, à propos de quoi, de quelle façon… À suivre, et d’ici là je continue à me laisser porter comme je sais si bien le faire.
Pour en revenir à cette édition du « Monthly Movie Digest », il apparaît assez clairement que 1) ces deux derniers mois je suis surtout allée voir des blockbusters et 2) je ne suis pas allée tant de fois au cinéma que ça. Comptez sur moi pour rattraper ça dans les temps à venir !
(en cliquant sur les titres des films, vous accédez aux fiches de ces derniers sur Allociné, si vous souhaitez en savoir plus !)
Shazam!, un film de David F. Sandberg
Héros atypique de l’univers DC Comics, Shazam (qui ironiquement s’appelait Captain Marvel avant qu’on ne change son nom pour éviter la confusion avec l’héroïne éponyme de Marvel) est en réalité un jeune garçon de 14 ans dont les pouvoirs lui sont transmis presque par hasard et qui découvre ces derniers avec une certaine candeur et une innocence tout à fait rafraichissante.
Cependant, très vite, la réalité le rattrape tandis que le très méchant Thaddeus Sivana (Mark Strong) répand ses horreurs sur le monde… Pourra-t-il le vaincre ?
En deux mots : j’ai adoré Shazam! – c’était léger, très drôle sans être potache (ça mérite d’être souligné) et contre toute attente, plutôt bien écrit et amené.
La famille (comme dans tout film de super-héros qui se respecte) est un thème fondamental et c’est avec beaucoup de douceur et d’émotion (mais sans verser dans le pathos) que ce dernier est développé dans le film. C’est également central dans le développement du super-méchant du film, avec beaucoup moins de douceur par contre…
D’ailleurs ce super-méchant est aussi super flippant, accompagné de ses horribles créatures, contrastant très fortement avec la légèreté du film – certaines scènes frôlent l’horreur, attention aux plus jeunes spectateurs !
Quant à Zachary Levi, il est irrésistible, avec son air de grand dadais adulescent, et le duo qu’il forme avec Jack Dylan Grazer, son acolyte, est aussi drôle qu’attachant.
En somme, en sortant du cinéma, c’est à peine si je ne suis pas retournée le voir dans la foulée – c’est dire à quel point ce film m’a plu !
Malheureusement, je crois qu’il n’est plus diffusé dans beaucoup de salles (en même temps il est sorti le 3 avril…) mais si vous avez l’occasion de le voir, n’hésitez pas, surtout si comme moi vous avez gardé votre âme d’enfant, je pense qu’il vous plaira.
Raoul Taburin, un film de Pierre Godeau
Raoul Taburin, c’est l’histoire d’un petit garçon devenu grand sans savoir faire du vélo. L’histoire d’un immense malentendu vécu comme une malédiction. Un imposteur malgré lui.
Cette adaptation d’un album de Sempé est devenue sur grand écran un joli conte intemporel, ensoleillé et nostalgique, plein de charme et de poésie.
J’ai été charmée par le personnage de Raoul Taburin, parfaitement interprété par Benoît Poelvoorde, plus doux que bourru cette fois-ci, autant que par les paysages lumineux de la Drôme provençale ou que par l’intrigue presque enfantine du film.
S’il y a quelques longueurs parfois, elles vont bien finalement avec le reste car c’est un film qui se savoure, qui se déroule lentement, avec émotion et légèreté…
Je vous conseille chaleureusement ce film plein de délicatesse et d’humour un peu naïf, à regarder avec vos enfants si vous en avez.
Avengers: Endgame, un film de Joe & Anthony Russo
Évidemment, un an après l’opus précédent qui m’avait laissée sans voix, je suis allée, comme tout le monde, voir la suite et fin de cet arc du MCU, prête à vibrer et pleurer (forcément) comme il se doit. Eh bien, je n’ai pas été déçue.
Je ne vais pas trop rentrer dans les détails de l’intrigue, ni m’étendre sur les qualités et défauts du point de la vue de la cinématographie. Car malgré certaines choses qui font défaut, certaines facilités scénaristiques et autres choses discutables (le personnage de Thor et son traitement, le fameux rassemblement de super-héroïnes, clin d’œil féministe un peu trop évident et pauvre) le film est avant tout un superbe point final à un chapitre très riche du MCU et un bel hommage à ses héros et leurs spectateurs.
C’était grandiose, c’était fou, c’était beau et émouvant – j’ai ri, j’ai vibré, j’ai pleuré et j’ai adoré ça. Et maintenant je n’ai qu’une envie : me replonger petit à petit dans tout les films qui l’ont précédé (surtout que je n’ai pas vu certains d’entre eux, mais chut…)
Je ne sais pas trop s’il y a un entre-deux et j’ai l’impression que soit on adore les films Marvel, soit on y est tout à fait indifférent… Nul doute que vous savez déjà à quelle catégorie j’appartiens !
Et vous, l’avez-vous vu et autant aimé que moi ?
Si je ne garde pas un très bon souvenir de la version animée de Dumbo (que je n’ai dû voir qu’une fois en réalité), j’étais tout de même curieuse d’aller voir la version de Tim Burton (un de mes grands favoris, malgré certaines de ses œuvres récentes qui n’arrivent pas à la hauteur de ses réalisations passées) non sans une certaine appréhension…
Eh bien figurez-vous que globalement, Dumbo aura été une bonne surprise !
L’ensemble est visuellement très réussi, très beau, très lisse aussi (c’est un film Disney, ne l’oublions pas) avec une pointe d’univers étrange et sombre à la Burton, mais pas trop.
Et si les acteurs manquent globalement de relief (les enfants n’ont malheureusement aucun charisme, Colin Farrell est un peu effacé, Michael Keaton un peu caricatural et Eva Green est superbe, mais manque de substance) le film est dominé par l’émotion transmise par les grands yeux bleus de Dumbo, petit éléphanteau aux grandes oreilles. C’est fou ce qu’on peut faire avec les images de synthèse de nos jours.
L’intrigue ne comporte pas de grandes surprises, mais m’a personnellement beaucoup émue (sortez les mouchoirs si votre cœur est sensible comme le mien) et je n’ai pu qu’applaudir face à la conclusion du film, qui dit qu’aucun animal ne devrait être enfermé en cage.
En somme, Dumbo aura eu le mérite de pousser la réflexion un peu plus loin que dans sa version animée et d’offrir un élan de modernité à un conte profondément émouvant et quand même un peu magique…
Aladdin, un film de Guy Ritchie
On ne présente plus ce conte oriental de Disney, ici adapté en prises de vue réelles, où l’on suit à la fois Aladdin qui cherche à séduire la princesse Jasmine et Jafar, vizir aux rêves de grandeur, qui veut s’emparer de la lampe magique…
Cette adaptation aura globalement bien retranscrit l’univers du dessin animé, tout en superlatifs : c’est plus coloré, plus grandiose, plus rythmé (mais pas forcément meilleur).
Mais malgré ce côté un peu trop lisse, un peu too much, je me suis allègrement laissée entraîner dans cet univers des mille et une nuits, notamment grâce à la bande son (que j’écoute régulièrement depuis que nous sommes allés le voir…) et aussi un peu grâce à une intrigue qui donne un peu plus de substance à Jasmine.
Cette nouvelle version d’Aladdin aura tenu ses promesses de divertissement pour grands et petits et m’aura donné envie de voler moi aussi en tapis volant… et c’est déjà bien suffisant.
Vous l’avez vu vous ?
Et c’est ici que se termine cette revue cinéma, partagée entre films de super-héros et productions Disney... à croire que j’ai principalement nourri mon âme d’enfant en quête de magie ou de grand spectacle ces derniers temps (et ce n’est pas entièrement faux, bien qu’entièrement fortuit).
Sachant que le prochain sur le liste sera le dernier X-Men, il y a fort à parier que ça ne va pas s’arrêter là… Sauf si vous avez une poignée de films plus sérieux à me conseiller ?
Je vous souhaite une belle journée et vous dis à bientôt !
Si vous avez aimé me lire, vous pouvez me le faire savoir, sans même commenter, en cliquant sur le ♡ situé sous cet article – merci !
13
Commentaires (2)
O.MA
10 juin 2019 at 23h28
Hello, contente de retrouver tes chroniques ciné ! Ces derniers temps, je lis beaucoup de blogueuses qui s’interrogent sur le futur de leur blog, certes tout a beaucoup changé depuis quelques années (notamment depuis l’avènement d’Insta) mais en tout cas, sache que c’est toujours un plaisir de retrouver tes articles :)
Je n’ai vu aucun des films cités mais tu me fais un peu changer d’avis quant aux adaptations Disney. J’ai toujours été un peu dubitative sur l’intérêt de reprendre les dessins animés originaux mais pourquoi pas après tout (j’hésiterai à aller voir le prochain, Le Roi Lion, qui avait marqué mon enfance!)
Dernièrement au ciné j’ai vu Douleur et Gloire d’Almodovar et Parasite (influencée par Cannes on dirait), et je te les recommande chaudement, l’un et l’autre. A bientôt et je te souhaite le meilleur pour les projets et les nouvelles aventures que tu évoques au début de l’article ;)
Luciluciol
19 juin 2019 at 23h19
Moi aussi je te recommande fortement le film Parasite, j’ ai beaucoup aimé ! Je ne vais pas souvent au ciné et fait l impasse sur les blockbusters et Disney, mais c’est agréable de lire ton avis et de savoir de que je loupe !
Comme O.MA je te souhaite plein de bonnes choses et de succès pour tes nouveaux projets !