Mes Dernières Lectures #4
Cet article qui vous présente mes dernières lectures aurait dû être publié il y a fort longtemps – comme toujours, j’ai lu une (grosse) poignée de livres supplémentaires depuis ces trois là et il va donc falloir que je fasse appel à ma mémoire et mes souvenirs de lecture pour vous parler au mieux de ces trois livres.
Le bon côté des choses, c’est que malgré mon manque évident de temps et/ou d’organisation, j’arrive tout de même à lire des livres et ça, ça m’avait beaucoup manqué ces dernières années où je n’arrivais vraiment à lire que pendant les vacances… (et encore)
Je lisais beaucoup pendant mon enfance, puis pendant l’adolescence (même si j’ai très vite adoré passer du temps devant mon écran d’ordinateur) et ces dernières années j’avais totalement mis de côté la lecture. Je préférais aller au cinéma, boire des verres avec mes amis ou regarder des séries. Par un mystère de l’élasticité du temps, j’arrive à continuer à faire ces choses-là mais aussi à lire, du moins un peu plus qu’avant. Et ça, c’est pas plus mal quand on regarde tous les bouquins qui s’entassent sur ma pile à lire depuis des années…
Assez parlé, place maintenant à ces trois livres que j’ai lus dernièrement – un grand classique britannique, une BD et un roman à l’intrigue mystérieuse, pleine de secrets de famille…
Peter Pan – J.M. Barrie
C’est un comble – pour quelqu’un comme moi qui se définit comme une sorte de Peter Pan – de n’avoir jamais lu auparavant Peter Pan, classique de la littérature britannique et mythe connu de tous.
Et pourtant ! Il a fallu que j’attende cet hiver pour me plonger dans ce livre, relativement court d’ailleurs, et découvrir l’œuvre originale de J.M. Barrie. Et pour vous dire la vérité, c’est un livre qui m’a un peu dérouté… Je vais commencer par vous parler de ce que j’ai pensé de Peter and Wendy, l’une des deux histoires sur Peter Pan que l’édition que je possède contient.
Si on a tous (plus ou moins) grandi avec l’image de Peter Pan véhiculée par Disney, le personnage originel n’a pas tout à fait le même caractère – cruel, ignorant et égoïste, Peter est bien loin d’être le jeune garçon innocent qui refuse tout simplement de grandir que l’on connaît. Peut-être est-ce une façon d’apprendre aux (jeunes) lecteurs que grandir, en fait, c’est pas si mal ?
La cruauté est d’ailleurs omniprésente et traitée avec la plus grande légèreté du monde. Les enfants perdus se font tuer par les pirates, qui se font eux-mêmes tuer par les indiens, sans que personne ne semble s’en émouvoir. Et le Pays Imaginaire est loin d’être l’oasis merveilleux auquel on pense quand on a gardé en tête la version édulcorée de Disney.
Ce n’est tout bonnement pas aussi magique que je ne me l’imaginais. Et que le cœur même de l’intrigue réside dans l’oubli, rend l’ensemble plutôt triste au fond, car ça nous renvoie à nos propres souvenirs d’enfance oubliés et au temps qui passe, inlassablement…
Mais finalement on revient un peu à l’essence même du mythe: Peter Pan ne veut pas grandir car grandir c’est oublier. C’est paradoxal car Peter oublie tout et tout le monde, et c’est un personnage qui vit dans le moment présent de façon permanente. (je pense que je ne fais qu’effleurer tout ce que l’on pourrait dire de cette œuvre !)
Pour tempérer un peu, j’ai quand même apprécié certains passages, très drôles, ainsi que le narrateur qui est plein d’esprit (mais peut-être un peu trop présent par moments). Ah et contre toute attente, le personnage qui m’a le plus touché est celui du Capitaine Crochet car (étrangement) c’est celui que j’ai trouvé le plus humain.
Quant à Peter Pan in Kensington Gardens, sorte de première ébauche de Peter Pan, où ce dernier est un très jeune enfant, il en est ressorti un sentiment similaire et j’ai eu certaines difficultés à m’y intéresser. C’est un peu ennuyeux au début, très étrange et on y retrouve cette combinaison de cruauté et de légèreté. Pourtant on se prend au jeu et on finit par apprécier ces étranges histoires enfantines.
À noter que, aussi bien dans Peter and Wendy que dans Peter Pan in Kensington Gardens, la plume de l’auteur s’apprécie à travers des expressions et des images habilement tournées, et ça c’est une des choses que j’ai le plus aimées.
En somme, je dois dire que je ressens divers sentiments ambivalents et contradictoires à l’encontre de ce livre – je l’ai aimé, en partie, mais je l’ai aussi trouvé sombre et froid, ce qui m’a parfois déçue, parfois choquée et tout simplement déstabilisée. Et puis je crois que je l’ai surtout refermé avec une pointe de mélancolie…
Peut-être qu’il faudrait que je le relise un jour, maintenant que je sais que la véritable histoire est à mille lieues d’être aussi inoffensive que la version de Disney. C’est une histoire qui se rapproche beaucoup des contes de fées originels qui étaient eux aussi plus cruels et sombres que l’on ne le croit.
Est-ce que vous avez lu Peter Pan ? Peut-être qu’il serait aussi intéressant de jeter un œil à la version théâtrale de l’histoire un jour…
Si vous voulez le lire en français, c’est par ici. Ou chez votre libraire évidemment !
The Legacy – Katherine Webb
Quand je vous disais que j’avais un certain retard dans mes comptes-rendus de lecture, ce n’était pas un euphémisme… The Legacy était le livre du mois de février au sein du club-lecture de Victoria et il faut savoir que j’ai lu les livres de chaque édition depuis (je vais encore vous parler de livres bientôt donc).
Mais revenons-en au livre en question ! Dans The Legacy, on rencontre Erica et Beth Calcott, deux sœurs venues passer la fin de l’année dans la maison de leur grand-mère Meredith, récemment décédée. Très vite, les souvenirs resurgissent et le mystère autour de la disparition de leur cousin, bien des années auparavant, se rappelle à leur mémoire… Parallèlement, on suit la vie de leur arrière grand-mère, Caroline, dans sa jeunesse, en plein cœur des États-Unis.
Encore une fois, je suis assez partagée sur ce livre – d’une part je l’ai beaucoup aimé, pour diverses raisons dont je vous parlerai ci-dessous, et d’autre part, je ressentais un agacement tel envers certains personnages que ça m’a un peu « gâché » l’histoire… (même si gâcher est un bien grand mot)
J’ai beaucoup aimé la façon d’avancer en parallèle dans deux univers et deux époques différentes (c’est un procédé littéraire dont je suis assez friande je dois dire) et c’était assez rafraichissant de passer d’une atmosphère à une autre.
Vous avez d’une part l’Angleterre froide d’un mois de décembre, dans un domaine austère et pourtant bucolique et d’autre part le fin fond des États-Unis, la chaleur d’un ranch et la solitude d’une vie sur la plaine. Sans oublier que plus de cent ans séparent les deux intrigues, celles-ci étant dominées par le spectre de lourds secrets de famille… Et évidemment, plus on tourne les pages, plus on a envie d’en savoir plus !
L’écriture est fluide et le mystère plutôt bien amené et développé. Si j’ai assez facilement deviné quel était le premier secret de famille, le second m’a totalement prise au dépourvu et c’était plaisant de se laisser surprendre de la sorte. En revanche, comme je vous l’ai dit, je n’ai pas ressenti une très grand empathie envers les personnages…
En particulier pour le personnage de Caroline (je ne vous en dis pas plus) que j’ai tout simplement dé-tes-té ! Elle m’a semblé d’une naïveté et d’un égoïsme sans pareil et au moindre de ses gestes je levais les yeux au ciel (là, c’est un euphémisme). J’ai plutôt apprécié le personnage d’Erica, de même que Ed et Dinny, mais sans m’y attacher avec grande ferveur pour autant.
En somme, c’était un livre que j’ai aimé lire (et qui m’a particulièrement tenu en haleine durant certains passages), aux intrigues intéressantes et contrastées, mais qui ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Cela dit, c’était un livre parfaitement de saison (à l’époque, en février-mars…) et parfait à accompagner d’une tasse de thé, un dimanche gris où l’on cherche à s’évader un peu !
Et vous, qui faites peut-être partie du club-lecture, qu’en avez-vous pensé ?
En français, le livre s’intitule L’Héritage.
California Dreamin’ – Pénélope Bagieu
À mon grand regret, je ne lis pas beaucoup de BDs et pourtant c’est un genre que j’aime beaucoup. C’est sans doute pour ça que j’ai décidé de m’offrir, sur un coup de tête, la dernière BD de Pénélope Bagieu, California Dreamin’. Et quelle bonne idée j’ai eue là !
Il n’est pas nécessaire de connaître le groupe The Mamas and The Papas pour pouvoir apprécier le travail de Pénélope ici. Au contraire, moi qui connaissais très mal le groupe, ça m’a donné envie d’en savoir plus et surtout, d’en écouter davantage.
Si l’aspect crayonné (et l’absence de couleurs) m’a surprise de prime abord et que le caractère plus brut de cette BD contrastait avec les cases plus soignées de ses BDs précédentes, ça n’a en rien enlevé à l’expressivité du coup de crayon de Pénélope.
C’est plus particulièrement sur Cass Eliott que se concentre California Dreamin’, au travers des « témoignages » des personnes qui l’ont côtoyée tout au long de sa vie et de sa carrière, ce qui permet à la fois de se forger une image assez riche du personnage tout en entretenant une certaine part de mystère… Car comme le personnage n’est observé qu’à travers d’autres, on retrouve forcément une grande part de subjectivité dans son portrait.
Quelque part, ça m’a peut-être un peu manqué de ne pas entendre la voix de Cass elle-même… Mais j’ai trouvé la BD passionnante et je l’ai lue avec grand plaisir !
Avez-vous lu California Dreamin’ ? Lisez-vous beaucoup de BDs ?
J’espère que ces revues de mes dernières lectures (du moins, une partie d’entre elles) vous ont plu et je vous encourage à partager vos ressentis avec moi, que vous soyez d’accord avec moi… ou non ! N’hésitez pas non plus à aller découvrir ma revue précédente, si vous ne l’avez pas déjà lue.
Quant à moi, je devrais mieux m’organiser pour vous parler de mes lectures… C’est toujours un peu difficile de se souvenir de ses impressions aussi longtemps après avoir refermé un livre (heureusement, je m’aide de mes reviews sur Goodreads, que je publie juste après avoir fini un livre, mais qui restent très courtes). Et c’est aussi pour ça que je préfère vous écrire en revenant du cinéma, quand je parle de films… les sensations, les impressions premières sont toujours les plus promptes à s’envoler.
Quoi qu’il en soit, je vais tâcher de rattraper mon retard concernant cette rubrique et d’ici là, je vous souhaite de bonnes lectures et vous dis à très vite !
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Commentaires (8)
Julie Dionaea
10 juin 2016 at 14h42
Je lis pas mal de BD et j’avais un peu peur de me plonger dans la dernière de Pénélope Bagieu tant celles d’avant m’avaient déçu. Au final, j’ai beaucoup aimé California Dreamin’ !
Blanche
12 juin 2016 at 11h13
J’avais adoré California Dreamin’ :) J’aime beaucoup ce que fait Pénélope Bagieu, et je me souviens avoir pensé « oh, elle a complètement changé de style, c’est super chouette » en lisant sa BD.
Je n’ai jamais lu Peter Pan, mais tu m’as donné envie de découvrir l’oeuvre originale, je suis vraiment intriguée par le caractère cruel de Peter Pan.
Bonne journée !
Days of camille
12 juin 2016 at 11h53
Ouh la la ! Le California Dreamin’ de Pénélope Bagieu me donne terriblement envie!! Merci pour le partage ♥
Laurelas
13 juillet 2016 at 0h00
Mais de rien :)
Paper Aeroplane
13 juillet 2016 at 15h05
J’ai lu l’héritage moi aussi et je l’ai beaucoup aimé même si au départ j’ai eu du mal à accrocher…
J’avoue que par contre le personnage de Caroline était assez agaçant !
Laurelas
14 juillet 2016 at 19h44
C’est un euphémisme! >.<
Célia
21 mars 2017 at 9h44
Bonjour,
Ton article est très intéressant ! Pour ma part, je lis actuellement « Veronika décide de mourir » de Paulo Coelho. Je suis une grande fan de cet auteur, je te conseille vivement ce bouquin.
Laurelas
26 mars 2017 at 23h58
Merci, je vais regarder ce que c’est! Bonne soirée ;)