Cafe Society

Laurelas14 mai 2016
Cafe Society

Tous les ans c’est pareil : j’attends avec une certaine impatience de découvrir le Woody Allen de l’année. Cafe Society est le cru 2016, et je dois dire que je n’ai pas été déçue.

Même si je n’ai pas vu tous ses films (au rythme d’un film par an, Woody a de quoi nous divertir sur la durée !) il faut bien dire que c’est un de mes cinéastes favoris – après tout, ce blog tire directement son nom d’un de ses films ! (un de mes favoris bien sûr) Les plus critiques diront qu’il « fait toujours la même chose » et il est certain que sa patte est reconnaissable entre mille… Mais moi, ça me plaît toujours autant.

Dans Cafe Society, on rencontre Bobby (Jesse Eisenberg) jeune New-Yorkais fraîchement débarqué à Hollywood pour changer d’air, goûter au glamour hollywoodien et qui sait, y rester. Avec l’aide de son oncle Phil (Steve Carell), un agent de célébrités, il va trouver un petit boulot mais aussi rencontrer Vonnie (Kristen Stewart) duquel il va rapidement tomber amoureux… Mais, pas de chance, son cœur est déjà pris !

Cafe Society

Dès les premières notes de jazz qui ouvrent le film (et à peu près tous les films de Woody Allen) je me suis sentie happée par cet univers que j’aime tant – légèreté, années 30′, glamour, jazz et photographie aux couleurs chaudes.

Cafe Society est un conte qui nous parle d’amour, de désillusion(s), de rêves et d’espoir, avec une légèreté et un humour propre au cinéaste, et pourtant… La mélancolie et la tragédie font partie intégrante de l’histoire, et le narrateur (Allen himself) nous l’expose parfois avec tant de détachement que ça en devient encore plus terrible, surtout quand on y repense après.

Si le film est peut-être un peu prévisible (bien que de mon côté, je ne m’attendais pas du tout à cette histoire, m’étant préservée un maximum avant d’aller le voir, comme j’aime le faire) je trouve qu’il n’en reste pas moins surprenant par ses contrastes et beaucoup plus doux-amer que je ne l’imaginais. (mais à la réflexion, beaucoup des films d’Allen le sont…)

Mais si la noirceur de Cafe Society le rend beaucoup plus intéressant, il n’en reste pas moins un divertissement avant tout, entre situations improbables, dialogues savoureux à souhait et personnages hauts en couleur.

Jesse Eisenberg est particulièrement convaincant en jeune homme un peu naïf, un peu gauche et pourtant terriblement attachant et charmant. Si je ne suis pas une grande amatrice de Kristen Stewart, il m’est impossible à nier qu’elle a un certain talent d’actrice et qu’elle apporte beaucoup de fraîcheur et d’énergie à l’ensemble. (cela dit, son personnage ne m’a pas donné envie de l’aimer davantage…)

Quant à Steve Carell, il est génial et exubérant tel qu’il sait l’être. Enfin, Blake Lively qui apparaît bien peu à l’écran en fin de compte, est toujours si douce, si belle… La flopée de personnages secondaires, notamment la famille de Bobby, est absolument savoureuse et les personnages sont vraiment bien écrits – éclats de rire garantis !

Enfin, visuellement, c’est un régal, entre la photographie surannée, les superbes décors d’un autre âge, la mise en scène parfaitement maîtrisée et les costumes dans lesquels il est facile de se rêver… Cafe Society est un film qui plaira forcément à ces gens (comme moi) qui sont pris du syndrome de l’âge d’or et qui rêvent au glamour hollywoodien et/ou new-yorkais. C’est d’ailleurs très plaisant de retrouver le New York de Woody Allen, ça m’avait un peu manqué !

Café Society Official International Trailer #1 (2016) - Jesse Eisenberg, Kristen Stewart Movie HD

Cafe Society est donc un film que j’ai beaucoup aimé, aussi bien parce qu’il s’agit d’un conte doux-amer qui m’a tour à tour touché, émerveillé et fait rire, mais aussi parce que c’était un voyage dans le temps des plus plaisants – et dieu sait que j’aime voyager dans le temps !

Visuellement c’est beau, les acteurs sont tous très bons et l’intrigue est un peu plus imprévisible qu’on ne se l’imagine… Bref, un film à voir !

Est-ce que vous l’avez déjà vu ? Pensez-vous que Cafe Society vous plaira ?

À mon amie qui l’a vu avec moi et qui m’a dit que Woddy Allen faisait quand même toujours un peu la même chose, j’ai répondu que c’est aussi pour ça que j’aimais ses films. Un Woody Allen, c’est un peu comme une tasse de chocolat chaud – c’est réconfortant, c’est doux et c’est confortable. Bon, il y a des exceptions, évidemment (Match Point n’est pas le plus réconfortant, et Blue Jasmine non plus…) mais vous voyez l’idée ?

Je vous souhaite un bon week-end et vous dis à bientôt !


Si vous avez aimé me lire, vous pouvez me le faire savoir, sans même commenter, en cliquant sur le   situé sous cet article – merci !

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Commentaires (18)

  • Margaux

    14 mai 2016 at 11h03

    J’avoue avoir lu beaucoup de bon envie pour ce film mais j’attendais ta petite critique quand même :)
    Je pense que j’irais le voir !

  • Claire la paillette

    14 mai 2016 at 14h22

    Je ne l’ai pas encore vu mais il me donne envie! Et ta critique ne fait que m’inviter davantage à le découvrir! :) Personnellement j’aime beaucoup Kristen Stewart en tant qu’actrice et je te conseille vivement Camp X-ray qui fait parti de mes films préférés et qui prouve selon moi à quel point elle a du talent et fait des choix cinématographiques intéressants! :) J’ai aussi hâte de voir Equals et personal shopper! :)
    En tout cas, j’avais adoré la lumière et les paysages dans Magic in the Moonlight et j’ai l’impression que celui-ci aussi nous promet de très belles images!
    Bref, hâte de le voir et très bonne critique de ta part comme d’habitude! Tu réussis toujours à trouver les mots justes pour en décrire les principaux attraits sans trop en dévoiler! toujours un plaisir de te lire!
    à très vite!

    1. Laurelas

      5 juin 2016 at 18h49

      Merci pour ton commentaire – toujours aussi adorable <3
      Et je note tes recommendations, peut-être que ça me fera changer d’avis…

      Bises :)

  • Julie

    14 mai 2016 at 16h58

    J’adore les Woody Allen. De vrais bonbons, et mis à part une déception, j’aime vraiment sa filmographie, douce et cynique à la fois ! Le petit dernier me fait donc bien de l’oeil, j’avais envie d’aller au ciné mais là, avec ta critique, je prends les places ! J’me disais bien que le nom de ton blog venait de là :)

    1. Laurelas

      5 juin 2016 at 18h45

      Eh oui, Whatever Works ce n’est pas un hasard :)

  • Lutetia Flaviae

    15 mai 2016 at 14h08

    J’ai bien envie de le voir, comme pour presque tous les Woody Allen ! Même si dernièrement, je suis un peu déçue. Là, la présence de Blake Lively attise d’autant plus ma curiosité !

  • madame citronnade

    15 mai 2016 at 19h36

    Je l’ai vu il y a quelques jours et je suis assez mitigée.
    Je crois que j’adore les W.Allen mais en fait je n’en suis pas certaine. J’en ai vu pas mal, si on parle juste des derniers, dans Blue Jasmine j’ai adoré la photographie et le fait que ça se passe à San Francisco. Dans Un homme irrationnel, l’an passé, j’ai adoré Joaquin Phoenix mais là je ne suis pas objective parce que l’amour rend aveugle :) Et puis pour ce dernier, j’ai adoré le fait que W.Allen filme Los Angeles. Je me souviens en avoir vu un qui se passait à Rome, avec Jessie Eisenberg justement et Alec Baldwin. Et en fait je m’ennuie absolument à chaque fois. Pourtant j’y retourne parce que je sais que je vais adorer la façon dont W.Allen va filmer toutes ces villes plus belles les unes que les autres. Mais niveau scenar’ je ne suis plus fan comme à l’époque de Match Point ou Vicky Cristina Barcelona… (oups dsl pour ce pavé)

    1. Laurelas

      5 juin 2016 at 18h43

      Ahah mais ce n’est pas grave ;)

      Je te comprends, même si je ne suis pas d’accord avec toi – il en faut pour tous les goûts!

  • Julie Dionaea

    16 mai 2016 at 9h45

    Je lis beaucoup d’avis différents à propos de ce film, du coup, je suis plutôt intriguée et j’ai très envie de le voir :)

    1. Laurelas

      5 juin 2016 at 18h43

      Tu me diras ce que tu en as pensé :)

  • Frenchie au Canada

    16 mai 2016 at 19h23

    Je dois avoue que j’ai du mal avec Woody Allen au vue des accusations de pedophilie contre lui. Loin de moi l’idee de creer une polemique. Mais pour ma part je ne peux pas me resoudre a depenser des sous pour soutenir un artiste accuse d’une telle chose

    1. Laurelas

      5 juin 2016 at 18h42

      Je te comprends, et depuis que je suis au courant de ces accusations, je ne sais trop quoi faire/penser – j’aime son oeuvre cinématographique depuis si longtemps que je vais difficilement me retourner contre tout ça d’un coup (mon blog porte le même nom qu’un de ses films !) mais il est certain que je ne peux pas nier non plus ce passé. C’est trop compliqué à développer dans un commentaire, mais en tout cas, je te comprends, te rejoins en partie mais me questionne toujours (peut-on séparer l’oeuvre d’un cinéaste de ses actions privées?)

  • Aurore

    17 mai 2016 at 13h55

    Les critiques sont élogieuses, et je les rejoins, c’est un très bon cru !

  • Marine / rainorshineblog

    20 mai 2016 at 11h14

    Chouette mais… j’ai l’impression en effet que ces dernières années tous ses films se ressemblent. Tu as vu « Tout le monde dit I Love You » ? C’est un de mes préférés ! Là je retrouve le Woody Allen que j’aime.

    1. Laurelas

      5 juin 2016 at 18h35

      C’est celui où ils dansent à Paris à la fin? Oui je l’ai vu me semble-t-il :)
      Je comprends ton sentiment, mais pour moi ça a un côté réconfortant, comme une valeur sûre…

    2. Laurelas

      13 juillet 2016 at 0h07

      Oui je l’ai vu, mais y’a très longtemps, il faudrait que je le revoie :)

  • Paper and Berries

    3 juin 2016 at 16h28

    J’ai hâte d’aller le voir, sûrement ce week-end ! Je ne peux pas rater un film de Woody Allen même si je ne les ai pas forcément tous aimé… Il y a quelque chose de grisant dans ce rendez-vous cinématographique et cette fois-ci je crois que ça bien que ça risque de me plaire :)

    Imane

    1. Laurelas

      5 juin 2016 at 18h25

      J’espère qu’il te plaira oui :)

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